Tetsuo 2 reste l’histoire d’un homme devenant progressivement un monstre de métal. Mais cette fois tout est racontée de manière beaucoup plus lisible. On suit donc Taniguchi Tomoo, un japonais moyen avec une charmante épouse et un fils, Minori. Un jour ce dernier se fait enlevée par une bande de skinheads fans de body-building et de lunettes de soleil tout se termine bien (par choix des ravisseurs). Taniguchi décide alors de s’entraîner pour que cela ne se reproduise plus. C’est là qu’il va constater que son corps est capable de subir une étrange métamorphose et que des tuyaux et des cannons peuvent jaillir hors de lui.
La photographie reste superbe (avec Vital, Tetsuo 2 est le plus beau des films en couleur du réalisateur) et les effets de caméra sont virtuoses et assommants (un peu comme une montagne russe, mais avec des coups de poings dans la tronche et des contre-plongées vertigineuses). Le contenu graphique est moins glauque et la couleur, bien que très travaillée, rend moins bien que les images brutes et sales de Tetsuo.
La manière de filmer les extérieurs, écrasants et inhumains, s’apparente à celle employée dans Tokyo Fist. La transformation du héros en mécanique de mort rappelle Teminator (mais un Terminator croisé avec Elephant Man et atteint d’une terrible maladie de peau). C’est toujours dérangeant (il faut voir là scène ou le fils du héros est pulvérisé, où les flash-back de son enfance) mais si vous voulez vous préparer progressivement à la vision de Tetsuo, ce second opus est un bon début tant il est compréhensible comparé à son aîné.
Pas aussi parfait que Tetsuo mais regardable par un cinéphile raisonnablement sain d’esprit, Tetsuo 2 est une version allégée et retravaillée de l’œuvre clef de Shinya Tsukamoto. Ca reste déconseillé aux moins de 20 ans.
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