Le temple du lotus rouge est un nouveau long-métrage consacré à Fong Sai-yuk un grand personnage légendaire de la mythologie chinoise. Il avait d’ailleurs fait dans les années vingt l’objet d’une adaptation chinoise sous forme d’un film muet découpé en 18 segments pour des raisons techniques. En effet The Burning of the Red Lotus Temple durait 1620 minutes, soit 27 heures. Faisant de Zhang Sichua, son réalisateur, un recordman dans la catégorie « film le plus long jamais tourné ».
Là l’histoire est racontée en seulement 104 minutes. Capturé par des brigands aux ordres d’un général mégalomane, Fong Sai-yuk est prisonnier dans un temple rempli de pièges mortels rendant toute évasion impossible. Ne voulant pas devenir un esclave au service de la folie de son ennemi, notre héros va combattre et chercher une sortie.
Le temple du lotus rouge est une bizarrerie comme on en voit peu chez nous (même si à HK ce genre de film est bien représenté). Un mélange de Indiana Jones, pour les pièges et le vieux temple, de Zu, les guerriers de la montagne magique pour la complexité des enjeux philosophiques et personnels des protagoniste, problèmes se résolvant au final par des combats surréalistes, et d'un film de Ronny Yu pour la photographie superbe mais très peu naturelle : filtres rouges très rouges, filtres bleus très bleus et ainsi de suite.
Il y a de tout et de n'importe quoi dans ce temple, allant de l'humour stupide et convenu comme on en voit dans les Drunken Master à des scènes d'une beauté poignante (le méchant qui peint avec du sang une fresque géante). Dommage que et que ça n'ait pas l'unité narrative d'un Histoire de fantômes chinois ou d'un The Bride With White Hair.
Ce film est une nouvelle preuve que Ringo Lam ne se résume pas au minable Replicant avec Jean-Claude Van Damme.
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