Mike Figgis, réalisateur de Leaving Las Vegas et de l'expérimental Timecode n'a plus grand chose à prouver. Même constat pour Dennis Quaid et Stephen Dorffen en tant qu'acteurs. Que fait donc ce beau monde dans ce machin sans âme ni saveur ? Un des grands mystères d'Hollywood. Mais laissez moi vous expliquer...
Un couple typiquement américain, riche et avec deux enfants, décide de quitter New York pour s'installer à la campagne. Avec seulement 200 000 dollars ils achètent une immense manoir, un château en fait, tout meublé avec une piscine et plusieurs centaines d'hectares de terrain (boisés, qui plus est). Le détecteur de cliché nanardesque s'allume et nous dit "voilà-t-y-pas qu'elle est hantée, cette baraque". Surtout quand on découvre la déco, avec de superbes présentoirs remplis de belles masses d'abattages (chacun ses goûts).
Mais non, le manoir n'est pas hantée, et ce n'est pas faute d'avoir fait ce qu'il fallait (20 milles moutons on étés abattus à coup de masse en 3 jours, nous raconte un vieillard sénile sur son lit d'hôpital en croquant des chocolats - sans compter 3 membres d'une autre charmante famille américaine, tués avec le même procédé). En fait si elle l'était il se passerait quelque chose. Et il ne se passe rien dans Cold Creek Manor. Il y a juste un assassin psychopathe qui fait son apparition tardivement et qui attend la fin du film pour se mettre a l'action avant de se faire tuer mollement et accidentellement par le gentil couple. Finalement ils restent dans la maison et se baignent tous ensembles sous un radieux soleil...
Une ode au néant prouvant qu'un film peut être entièrement la mise en place d'une situation résolue en deux minutes et ne faisant rien avancer. Une seule conclusion possible : "Fuyez, pauvres fous !".
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