Certains films sont tellement ratés qu'ils deviennent drôles. Une dénomination commune pour ce genre d'objet est nanar, terme tendant à se populariser en grande partie grâce à l'excellent nanarland.com (j'ai d'ailleurs publié certaines des critiques de ce blog là-bas). A l'opposé il existe des films réellement ratés qui n'offrent au spectateur que morosité et ennui. In the Woods se positionne dans cette catégorie comme un recordman. Avec plus de mille films à mon actif (et dans le tas il n'y a pas que des Kubrick et des Spilberg) je n'hésite pas à le qualifier de pire long métrage de ma vie de cinéphile déviant : lent, mou, laid, mal construit, mal filmé et prétentieux au possible. En comparaison Plan 9 From Outer Space est magistralement réalisé et Son of the Mask est fin.
In the Woods est vendu comme un clone de Blair Witch Project. Comprenez qu'il y a une scène en forêt ou deux pompiers ont peur en voyant des bouts de bois, que le budget est inexistant et que tout aurait pu être filmé au caméscope. Mais le gros du film ne se passe pas dans les bois (titre mensonger, le retour). Ca se déroule dans des décores sobres et moches : une fausse caserne, un bar, un F3 pourri et un hangar vide. Le héros est pompier ; il déprime et picole entre deux disputes avec sa femme. Il part avec un pote se balader dans les bois, trouve une croix et creuse devant. Hop, un gros toutou maléfique va maintenant tuer n'importe qui pendant tout le film. Fallait pas réveiller une malédiction millénaire causée par deux soldats du moyen-âge s'étant entre-tués dans le coin (on est aux USA, zut, il ont pas de moyen-âge).
Le seul point positif est le look du monstre (un loup-garou en mousse) qui arrive a arracher un sourire aux lecteurs assidus de Ze craignos monsters. A part ça fuyez, pauvre fous, si vous apercevez ce film quelque part. In the Woods n'est même pas drôle, juste pitoyable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire