vendredi 10 août 2007

See No Evil de Gregory Dark

J’ai un peu trop parlé de films connus, donc sur lesquels il traîne des milliers d’avis d’internaute et de critiques spécialisés. Il est inutile d’écrire comme cent autres qu’on a aimé ou détesté Die Hard 4.0 ou que Alone in The Dark est le pire film de Uwe Boll. Par contre rédiger une entrée sur une oeuvre inconnue peut vraiment aider les gens. Prenez See No Evil de Gregory Dark, par exemple. Un honnête slasher avec Glen Jacobs, Craig Horner, Tiffany Lamb, Penny McNamee et Samantha Noble. Ce film est sorti en 2006 dans l’indifférence générale.



Le slasher est un sous-genre tellement codifié qu’amener du sang neuf est quasiment impossible. On doit forcément trouver une bande d’adolescents débiles et obsédés par l’idée de boire, de fumer des joints et d’avoir des rapports sexuels en dehors du mariage (pour rendre l’expression utilisée dans Jason X), un tueur psychopathe sans visage et des meurtres sanglants. Bien entendu il y a un ordre stricte à respecter dans l’enchaînement événements : un prologue avec un ou deux meurtres pendant les 5-10 premières minutes, puis une présentation interminable de la bande de gibier à taillader, l’arrivée dans la place, la traditionnelle séance au coin du feu où on parles des lieux en question et enfin le carnage. Ici la stupidité inhumaine des protagonistes est justifiée par leur sélection : il s’agit de jeunes délinquants chargés de nettoyer un ancien hôtel désaffecté en échange d’une remise de peine. Bien entendu l’hôtel en question déborde de passages secrets et pendant une heure les meurtres vont s’enchaîner sans que qui que ce soit ne remarque quoi que ce soit.

Les qualités de See No Evil résident dans deux points : le premier est la réalisation soignée accompagné d’une photographie superbe (même si les images sales, les tiens jaunâtres et les plans d’insert super courts avec des yeux révulsés commencent à être des clichés visuels énormes). Les décors sont cent fois plus glauques que dans un Bloody Murder ou dans un Vendredi 13 et la bande son les mets intelligemment en valeur. Mais ne vous attendez pas non plus à du cinéma d’auteur, ça reste un slasher...
Le second point c’est l’originalité. Tout en collant aux règles du genre See No Evil s’en écarte juste ce qui faut. Le tueur ne porte pas de masque et n’est pas vraiment le cerveau derrière toute l’opération, les survivants ne sont pas ceux imposés par les lois de Scream et la scène d’ouverture ressemble à un film de profiler. A part ça on est un terrain connu.

Alors si vous avez vu tout les Vendredi 13 et les Griffes de la nuit (comme moi en fait), que vous ne comptez plus les Halloween, les Sleepaway Camp et les Chucky, vous trouverez peut-être votre bonheur dans See No Evil.

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