Kale et son papa pêchent au milieu d'une belle rivière. Ils s'entendent bien, et tout va pour le mieux jusqu’à la cinquième minute du film où un terrible accident de voiture met un terme à ce rêve américain. Plus tard le jeune homme est devenu une graine de voyou et frappe son professeur d'espagnol. Pour la peine il est assigné à résidence chez lui, un petit bracelet électronique aidant. Après quelques jours d’ennui profond il se met à espionner ses voisins, sombrant dans un voyeurisme à la Fenêtre sur cour. Et comme dans le chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock il ne va pas tarder à découvrir que son voisin est un tueur. Comme nous sommes en 2007 et que les choses ont évoluée il ne s’agit pas d’un homme s’étant débrasé de sa femme mais d’un tueur en série. A part ça les ficelles sont les mêmes : réflexion sur le voyeurisme, incapacité du héros à prouver ses dires et surtout à interagire avec ce qu’il voit, tension montant progressivement et lenteur narrative.
Tout étant relatif nous avons quand même le droit à quelques scènes d’action, et à un plan volé à Poltergeist, mais ce n’est clairement pas le propos du film. Il n’y a pas de scènes inutile et la lenteur du démarrage s’avère par la suite nécessaire, donnant de la réalité aux personnages et fixant les lieux.
L’ensemble est une bonne surprise. Shia LaBeouf, excellent, porte le film sur ses épaules, l’histoire bien que prévisible ménage quelques rebondissements et la réalisation de D.J. Caruso fonctionne malgré une once de banalité. Disturbia est un vrai film de suspens s’éloignant agréablement des variations modernes sur le mythe du tueur en série à la Saw et à la Hannibal.
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