samedi 18 août 2007

Dead or Alive 3 de Takashi Miike

Sorti le premier janvier 2002, Dead or Alive 3 est un film japonais réalisé par Takashi Miike. Il est interprété par Sho Aikawa et Riki Takeuchi, bien entendu, mais aussi par Maria Chen, Richard Chen, Jason Chu, Josie Ho et Tony Ho. Le scénario est écrit par Hitoshi Ishikawa, Yoshinobu Kamo et Ichiro Ryu.



Cette fois-ci il s’agit de science fiction. Dans un Yokohama futuriste le maire Woo fait régner l’ordre et la terreur à la tête d’une bande de flics et de yakuzas dévoués. Tout le monde est obligé d’absorber une drogue rendant stérile pendant qu’une bande de résistant désireux de procréer se battent contre l’autorité. Un cyborg errant, proche de la figure du rônin dans un chambara, Ryô (Sho Aikawa) se range du coté de la résistance. Honda (Riki Takeuchi), chef de la police, va s’opposer à lui avant de constater que ceux qu’il croit être humains ne le sont pas forcément et que sa vie n’est qu’un immense mensonge.

Rempli de références aux films de yakusa et à des classiques comme Yojimbo, Dead or Alive 3 est aussi une réflexion philosophique cyberpunk dans la ligné de Ghost in The Shell et de Tetsuo. Le titre devient une interrogation sur ce qui différencie la vie de la mécanique. Beaucoup plus sérieux et abordable que les deux premiers films, ce dernier volet n’en est pas pour autant moins intéressant. Au contraire une tentative de relier l’œuvre à ses deux prédécesseurs, à travers une éternelle réincarnation et réitération du même affrontement, le rend profond.

Les thèmes de la famille, de la violence, de l’autorité et de la conscience sont abordé intelligemment, faisant de Dead or Alive 3 une brillante conclusion à une immense trilogie. Pour couronner le tout un final imprévisible et dantesque déboule quand on s’y attend le moins (c’est une habitude chez Miike). Du grand cinéma d’iconoclaste avec tout de même son lot de scènes too much : blocage d’une balle à main nu, exploits physiques réalisé par un cyborge au grand cœur et exécution sommaire de prisonniers. Comme toujours c’est un film à voir avec précaution mais délectation.

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