Deux ans avant Phone et quatre avant Bunshinsaba, Ahn Byeong-gi s’était déjà intéressé au thème du film de fantôme à travers Nightmare, son premier long métrage. Ici l’angle est différent, l’approche tenant beaucoup plus du slasher surnaturel que du clone des œuvres de Hideo Nakata (Ring et Dark Water). On retrouve donc en plus d’une fillette inquiétante aux cheveux sales des éléments trouvés dans le Scream de Wes Craven.
Surabondance d’ellipses et de flash-backs, d’éléments surnaturels et de mensonges rendent l’intrigue difficile à suivre et ardue à résumer. Hye-Jin suit normalement le cours de ses études jusqu’à ce son amie Seon-Ae resurgisse après deux années d’absence. Cette dernière craint pour sa vie, frôlant la paranoïa et semble partager un secret embarrassant avec Hye-Jin concernant le suicide d’une de leurs connaissances communes au lycée. Des choses étranges se produisent tout au long de la narration et le film n’est pas avare en plans d’insert avec des morts ou des petites filles.
La réalisation est très soignée, voir virtuose, avec une maîtrise du champ à la Dario Argento (mon dieu, le champ qui s’élargi quand le danger est là au lieu de rétrécire c’est toujours aussi inattendu et efficace). La musique de Tae-beom Lee complétée par une bande son très riche en bruits inquiétants vient enfoncer le clou. De même rien à redire sur les acteurs (et soulignons la performance de la filette, Ahn Byeong-gi a un don quand il s’agit de diriger les enfants). Enfin le dénouement réserve un twist sympathique mais un peu trop concret, plus proche du thriller que du kyurei eiga.
Même s’il a des hauts et des bas, Nightmare est un bon film, suffisamment original pour valoir le détour et marquant le début très prometteur d’un grand réalisateur du cinéma d’épouvante.
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