Après une ouverture glauque et gore à la The Cell où une jeune fille est embaumée vivante, nous suivons l’éveil d’une top model blonde (Elisha Cuthbert,) apparemment capturée par un tueur en série. Elle est enfermée dans une réplique d’appartement et à l’aide d’un tiroir mécanique divers objets lui sont fournis. Elle comprend qu’elle est surveillée et découvre au passage que la cellule voisine contient un voisin d’infortune. Ensemble, ils tenteront de s'échapper de diverses façon mais réaliseront vite que tout est sous contrôle.
Amis du cinéma déviant passez votre chemin. Captivity est une petit thriller prévisible, bourré d’incohérences colossales et hypocrite. En fait toute la partie enquête est une abime de nullité : à partir des cendres laissées par le tueur en série on peut non seulement analyser l’ADN pour savoir qui est la victime, mais apprendre qu’elle à été violée. Le simple fait qu’il y ait des empreintes de pas un peut partout dans l’appartement de la porté disparu permet de conclure que le tueur a tout filmé. Donc qu’il achète beaucoup de matériel vidéo et ainsi de débarquer directement chez son employeur (on apprend par la suite qu’il y travaillait sous un faux nom, mais le scénariste semble l’avoir oublié). Et encore, je ne liste pas les dizaines d’autres points loufoques. Le centre de l’intrigue est très prévisible ; trop même, du coup on se dit que l’héroïne est vraiment stupide quand elle découvre le twist final. Mais le vrai point sombre c’est la malhonnêteté du métrage.
Après des projections test les producteurs sont arrivés à la conclusion que leur film était un vrai navet. Ça c’est de la clairvoyance ! Du coup ils ont fait tourner en vitesse des scènes supplémentaires gores pour le faire passer de PG-13 à R et ainsi grappiller un public ayant accueilli favorablement Hostel et Saw. Mais en fait ces soi-disant scènes sont toutes dans l’ouverture et n’ont aucun rapport avec le film (qui est centré sur la captivité et non sur les meurtres). Un peu comme si on rajoutait l’ouverture de La colline à des yeux 2 au début de Bambi.
Fuyez Captivity à moins que vous ne soyez fan de Le collectionneur, que vous aimiez Roland Joffé au point d’avoir l’affiche de Vatel tatouée sur la poitrine et que les huis clos à la House of 9 ou Cube vous fassent frissonner même quand ils sont loupés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire