Uwe Boll a une réputation catastrophique, aussi bien sur le net que dans le presse spécialisée, et j’ai dit beaucoup de mal de son Alone in the Dark. Mais personnellement j’ai toujours pensé du bien de sa première adaptation de jeu vidéo en film, à savoir House of the Dead. Là où Alone in the Dark était une licence prestigieuse correspondant à une aventure riche et travaillé, House of the Dead n’est qu’un simple jeu de tir sur borne d’arcade sans véritable scénario (si des fans outrés lapident ma maison alors tant pis). Le joueur se déplace automatiquement, des monstres jaillissent et il faut les tuer en visant l’écran... De ce point de départ simpliste Uwe Boll a réussi à tirer un film basique mais divertissant et bien rythmé.
Du manoir gothique du jeu, l’intrigue est transposée sur une île où une bande d’adolescents décérébrés se rendent pour un rave party géante. On perd en beauté des décors ce qu’on gagne en simplicité. Très rapidement les présentations sont faites et on passe aux choses sérieuses, a savoir le plombage. Le méchant veut devenir immortel (pourquoi ? pour vivre pour toujours, explique-t-il) et il s’agit de l’empêcher de nuire. Oubliez les créatures variés et le grand laboratoire souterrain ! Ici il n’y a que des zombis agressifs et nombreux.
Bien entendu ce n’est pas une super production à la Resident Evil où à la Dawn of The Dead, mais l’absence de prétention est flagrante : pas d’enjeux politiques à la George A. Romero ni d’esthétique baroque à la Lucio Fulci. Alors, quand on voit les bullets time réalisés à la main (arrêtez de bouger, que je fasse tourner la caméra) et les décapitations en latex, on ne peut être qu’indulgent. Surtout qu’en 2003 on était en manque de film de zombie (28 Days Later c’est des infectés). Et même si je ne vais pas vous conseiller de le regarder pour autant, House of the Dead ne mérite pas sa 22ème place sur la liste des pire films de tout les temps (sur IMDB).
1 commentaire:
Ah les zombies sauteurs, quel bon souvenir. Pour moi Uwe Boll est le nouveau Bruno Mattei du cinéma. Vivement ses prochains films.
ps: Très bon blog
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