Une femme présentant tout l’aspect extérieur du bonheur américain (belle maison, deux petites filles et un gros revenu) perd son mari dans un accident de voiture. Le lendemain elle se réveille et il est encore vivant, le surlendemain elle assiste à son enterrement. En fait elle vit dans les désordre des scènes se passant avant et après la mort de son mari. Et même plus grave : des scènes se déroulant après la date de sa mort mais sans qu'il le soit. C’est des prémonitions ! Le scénario, au départ déroutant, se révèle en fait assez simple et converge vers une fin convenue mais intelligemment inéluctable.
Cependant la narration désordonnée et parallélisée ne suffit pas à cacher au spectateur que ce qu'il a devant les yeux n'est jamais qu'un mélodrame banal, avec rajouté dessus une couche maladroite de surnaturelle hollywoodien new-age. On sous-estime le mal qu’on fait des œuvres comme The Jacket, Stay et Intuitions au cinéma en introduisant un ensemble de concepts pouvant être catastrophiques entre de mauvaises mains. Le pire c’est qu’une dernière scène, se déroulant après la fin logique du film, viens écrouler toute la mince cohérence de l'ouvrage.
Sandra Bullock n’a jamais vraiment fait ses preuves à mes yeux et ce film viens confirmer la règle. Le reste du casting est bon, mais comme Sandra prend 80% des plans ça ne compense pas grand chose. La réalisation de Mennan Yapo est correct mais convenue et contient sa dose de clichés visuels.
Prémonition ne vaut le détour que si vous êtes fans de cette vague de films new-ages basés sur la confusion à la Vanilla Sky, Donnie Darko et L'Echelle de Jacob même quand ils sont ratés (ce qui n’est pas le cas des trois exemples cités ici).
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