En route pour la rave party du siècle, avec à bord de leur voiture assez de drogue pour tenir le temps de trois longs métrages, une bande de teenagers à la Vendredi 13 traverse le désert californien. Seulement leur véhicule tombe en rade et ils sont obligés de se réfugier dans un petit motel miteux et totalement désert. Pourquoi n'y a-t-il personne ? Qui est ce mystérieux automobiliste qui cherche partout sa femme disparue ? Comment une jeune fille peut-elle s'appeler Cookie ? Pourquoi tout le monde meure-t-il haché menu par un créature invisible ? Autant de questions dont les réponses ne tarderont pas.
Reeker se veut un honnête petit slasher avec des morceaux de survival dedans. Comprenez par là que certains protagoniste ont un QI positif et tiendront plusieurs minutes face au tueur, même si l'essentiel du gibier est constitué de pur adolescent américain élevé au beurre de cacahouète et à la bière. Les mise à morts, très graphiques (éviscération aux toilettes et autres joyeusetés), arrivent à capter l'attention pendant que le spectateur cherche le pourquoi du comment. Car le tueur doté de pouvoirs surnaturels n'a rien d'un Mike Meyers. Et c'est là que l'œuvre pèche, hésitant entre le bon vieux slasher surnaturel et le machin philosophique new age pour 3-6 mois. Avec sa fin en twist métaphorique éculé et son lot de tripailles, Reeker ressemble à un croisement mal formé entre Jacob's Ladder et Halloween.
Des effets spéciaux réussis et une belle photographie nocturne donnent cependant à ce film suffisamment de qualités pour attirer l'amateur de Freddy vs. Jason en manque. Pour les autres il y a des motels biens plus amusant à visiter, à commencer par celui de Norman Bates.
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