Dans les grandes lignes on peut décrire Silk comme un film fantastique de science fiction mélangeant Ringu et les Ghost Busters. Un scientifique japonais, Hashimoto, a réussi à construire une éponge de Menger : un solide fractal. Pour les mathématiciens il s'agit en fait d'une extension tridimensionnelle de l'ensemble de Cantor décrite par Karl Menger en 1926. Il a la particularité de recouvrir une surface infinie et de contenir un volume nul. Avec ça Hashimoto espère pouvoir créer l'anti-gravité. Mais en fait il constate que ce solide a la particularité de capter l'énergie des esprits. Il va alors s'en servir pour capturer un enfant fantôme et enquêter dessus afin de comprendre ce qui se cache derrière la création du phénomène. Pour cela il aura recours aux services de l'inspecteur Ye de la police taiwanaise.
Malgré des scènes de frousse répondants aux codes du genre (gros plan sur des yeux révulsés encadrés par les cheveux sales d'une femme morte et petit gamin muet à la peau pâle), Silk n'est pas calqué sur l'œuvre d'Hideo Nakata. Il s'agit en fait d'une réflexion mélodramatique sur l'amour et les liens qu'il tisse entre les êtres, symbolisés par des fils de soie que les éponges de Menger mettent en évidence, ainsi que sur la recherche de l'éternité. Le fantôme captif n'est pas seulement un cobaye et le sujet d'une enquête : il est la clef pour la question essentielle sur la vie après la mort.
La photographie est superbe, la réalisation conventionnelle mais soignée et le casting excellent. Yosuke Eguchi incarnes un Hashimoto crédible dans sa quête du savoir pendant que Chang Chen est impressionnant dans son rôle complexe d'inspecteur déchiré entre son travail, son amour pour une jeune fleuriste et son acharnement pour maintenir sa mère comateuse en vie.
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