samedi 8 septembre 2007

The Ring de Gore Verbinski

The Ring est un film américain de Gore Verbinski sorti en 2002. Il est interprété par Naomi Watts, Martin Henderson, David Dorfman, Brian Cox, Jane Alexander et Lindsay Frost.



Tout les amateurs de cinéma asiatique fantastique ou horrifique ont forcément entendu parler de Ring, le film d'Hideo Nakata ayant ressuscité et modernisé le yurei eiga. C'est le retour en force d'une figure de fantôme vengeur traditionnel : une femme livide aux longs cheveux noirs aux mouvement désordonnés et vêtue d'une robe blanche. Le blanc est la couleur du deuil, les paumes sont tournées vers l'intérieur car le dessus des mains représentant le Yin, l'énergie négative. Le fantôme n'existe que pour prendre une revanche aveugle, pas pour chercher une rédemption. Déjà exploitée en 1953 dans Les Contes de la lune vague après la pluie de Kenji Mizoguchi et en 1963 dans Kwaidan de Masaki Kobayashi, cette image est omniprésente dans les récits Japonais mais également coréens et chinois.

Quand Gore Verbinski c'est retrouvé aux commandes d'un remake de Ring il était donc face à un problème : comment transposer ce fantôme rattaché à la culture asiatique à notre vision occidentale ? Devant l'impossibilité de la tache il s'est contenté de reprendre mot pour mot le film d'origine en remplaçant les acteurs japonais par des têtes américaines, en changent les noms et en multipliant les événements surnaturels. Car le spectateur occidental n'est apparemment pas jugé capable de saisir une histoire de fantôme si il n'y a pas toutes les 20 minutes un phénomène surnaturel non sous-entendu. Les scènes rajoutées se remarquent par leur maladresse mais n'empêchent pas le film de fonctionner efficacement. Il faut croire qu'en visant un public un peu plus lent d'esprit et moins apte à saisir une peur viscérale n'émanant de rien de concret Gore Verbinski à réussi son coup. Le succès fut immédiatement au rendez-vous et beaucoup de spectateur étasuniens ayant vu les deux versions disent préférer celle formatée pour leurs rétines à celle nippone. Pour les autres il s'agit d'une relecture sans autre apport que des maladresse d'un film qui reposait principalement sur le sous-entendu.

Naomi Watts est moins convaincante que Nanako Matsushima et on se demande ce que fait un fantôme issu du folklore japonais aux Amériques. The Ring est à voir si vous êtes fan inconditionnel de la saga initiée par Nakata ou si vous jugez que hors d'Hollywood on ne sait pas raconter une histoire.

Aucun commentaire: