vendredi 14 septembre 2007

Cube Zéro de Ernie Barbarash

Cube Zéro est un film canadien réalisé par Ernie Barbarash en 2004. Il est interprété par Zachary Bennett, David Huband, Stephanie Moore, Martin Roach, Terri Hawkes et Richard McMillan.



Après Cube et Hypercube (Cube 2) voilà une préquelle : Cube Zéro. L'histoire est la même que dans le premier opus puisqu'on suit une bande d'individus ne se connaissant mutuellement pas et s'éveillant dans une prison labyrinthique truffée de pièges. Mais cette fois le point de vue change...

Le film contient quelques bonnes trouvailles, comme l'idée que le cube soit monitoré et que les gardiens soient eux-mêmes des sujets d'expérience ne sachant pas ce qui se passe car victimes de désinformation. Pour eux le cube est juste une expérience scientifique utilisant des prisonniers ayant chois consciemment cette option à la place de la peine de mort. De même le coté kafkaïen de la fabrication du cube n'est pas détruit comme c'était le cas dans l'horrible second volet où il devenait un machin commandé par de vilains militaires. Car la principale qualité de Cube, et donc de Cube Zéro, c'est que le cube soit là sans que personne ne soit responsable de l'ensemble ni même ait connaissance de son existence. Il y a une foule de responsables partiels : le fabriquant de la coque, les divers inventeurs de pièges, le mathématicien ayant proposé les énigmes, mais pas vraiment de grand méchant sadique jouant avec son labyrinthe pour cobayes humains. Plutôt des tas de fonctionnaires faisant leur travail sans savoir à quoi il correspond. C'est un cube sorti d'une succession d'erreurs administratives (oui, j'aime Kafka). Un type a signé le projet sans rien y comprendre, d'autres ont fait des morceaux, les gardiens sont eux-mêmes des sujets d'expérience et personne ne sait à quoi ça sert.

Les défauts sont par contre nombreux. Outre une réalisation plate dont les plus beaux plans sont pompés sur le premier opus, on peut noter des tas de technologies ahurissants, alors que le premier cube était presque réalisable. On ne sais pas lire les rêves ni contrôler un homme avec un processeur dans son cerveau. Changement radical d'angle, puisqu'on passe d'une machine pouvant exister à un bidule de science-fiction avec toutes les approximations éhontées que ça entraîne.

Le pire défaut réside dans la fin. Que ceux ne voulant pas de spoilers sautent ce paragraphe. Pour les autres sachez qu'il y a une happy-end consternante. Que l'héroïne réussisse son évasion est déjà dur à avaler, une frêle femme épuisée par des heures dans le cube échappant si facilement à un bataillon de militaires surarmés étant absolument abracadabrantesque. Mais qu'en plus elle puisse récupérer sa fille (où la trouve-t-elle ?) tient carrément du miracle.

Un volet correct, comprenant son lot de pièges gores et de d'angoisse mais n'apportant pas grand chose à un édifice dont seul la première pierre mérite le déplacement. On est quand même rassuré après la douche froide d'Hypercube.

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