Norio Tsuruta s'est fait les dents sur des productions en direct-to-vidéo : la saga des Scary True Stories (Honto ni atta kowai hanashi), de faux documentaires paranormaux exploitant approximativement l'idée de Blair Witch. Ring 0 est son premier film destiné au cinéma.
Des années avant les événement de Ring, Sadako Yamamura est une jeune actrice de théâtre espérant échapper à son passé trouble. Mais elle est en proie à d'étranges visions pendant que des événement surnaturels se multiplient. Elle devient alors l'objet de la haine et des autres membres de sa troupe.
Ce quatrième opus est mon préféré de toute la saga. Il ne s'agit plus vraiment d'épouvante mais d'un film d'ambiance dans l'univers du théâtre. La narration est lente et contemplative à souhait, les personnages vivants et les éclairages travaillés. Le rejet de Sadako en raison de ses différences est palpable ainsi que la haine et l'amour qui se développe dans son entourage. La beauté du futur fantôme sur vidéocassette est irréelle, avec son visage sombre et mystérieux et sa fragilité apparente. Les dix dernières minutes sont d'un intensité émotionnelle et artistique remarquable, le point de rupture du film étant soulignée par une technique photographique novatrice : développement, puis photographie de la pellicule et nouveau développement. Norio Tsuruta obtient ainsi une images extraordinaire, aux blancs saturés, aux verts argentés et aux couleurs délavées.
Ring 0 c'est du yurei eiga intelligent avec une dose de drame et de romance. De l'excellent travail marquant les débuts prometteurs du futur réalisateur de Kakashi.
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