vendredi 2 décembre 2011

Left Bank de Pieter Van Hees

Left Bank (Linkeroever en VO) est un film d'horreur Belge réalisé par Pieter Van Hees. Sorti en 2008, il est interprété par Eline Kuppens, Matthias Schoenaerts, Sien Eggers, Marilou Mermans, Frank Vercruyssen et Robbie Cleiren.



Une jeune athlète, Marie, se voit obligée d'abandonner ses activités sportive à cause d'une maladie mal identifiée (et qui d'ailleurs ne sera pas diagnostiquée de tout le film). Du jour au lendemain, elle se retrouve oisive, alors qu'elle était habituée à une vie très éreintante. Parallèlement, elle rencontre Bobby, un vendeur de voiture adepte du tir à l'arc. Elle décide d'emménager chez lui dans un appartement du Linkeroever (la rive gauche d'Antwerp, d'où le titre du film).

Seule l'essentiel du temps et n'ayant rien à faire de ses journées, Marie va rapidement se sentir oppressée par cet appartement et par tout l'immeuble. Cette oppression va tourner à l'obsession quand elle découvrira la disparition de la précédente locataire, quelques mois auparavant. Justement, cette dernière enquêtait sur d'anciens rituels païens s'étant déroulés sur place.

Voilà une rareté : un film d'horreur flamand. Sobre et s'intéressant plus au social qu'à sa thématique fantastique, le premier long-métrage de Pieter Van Hees est très soigné et évoque par moment le cinéma de Roman Polanski. Left Bank est lent, posé et s'évertue à nous décrire le quotidien rasoir et creux d'une femme brutalement forcée de cesser ses activités et découvrant au passage la vie en couple.

Rapidement la suspicion s'instille dans sa relation... Suspicion qui a hélas la faiblesse scénaristique d'être justifiée de la manière la plus pragmatique qui soit. C'est là le seul défaut du film : la vitesse avec la quelle il passe d'une explication psychologique à une simple histoire d'horreur plutôt mal ficelée. En 10 minutes, on sombre de The Haunting de Robert Wise à un clone d'Amityville. C'est d'autant plus dommage que le contexte social et psychologique est étoffé : l'héroïne n'a pas même passé 24 heures cumulées avec Bobby quand elle emménage chez lui, elle change brutalement d'habitude de vie, elle est épuisée et subitement forcée à l'oisiveté...

On se retrouve avec un faux film fantastique (par sa construction) et avec un faux film psychologique (par son dénouement). Mais comme je n'aime pas ranger les titres dans des boîtes cela ne me dérange pas vraiment. La photographie est superbe, les personnages sont intéressants. et les quelques séquences oniriques qui parsèment l'intrigue sont aussi percutantes que réussies. Au final, l'ensemble parvient à être original.

Aucun commentaire: