samedi 24 décembre 2011

Primal de Josh Reed

Primale (Primal en VO) est un film australien réalisé par Josh Reed. Sorti en 2010, il est interprété par Krew Boylan, Lindsay Farris, Rebekah Foord, Damien Freeleagus, Stephen Shanahan, Wil Traval, Zoe Tuckwell-Smith.



Ils sont six, ils sont beaux, ils sont jeunes et les voilà au fin fond de l'Australie pour étudier les peintures rupestres ornant l'entrée d'une grotte (du coup, c'est peut-être de l'art pariétal, c'est un cas limite). Superbes et inconnues de tous, sauf du feu grand père d'une des demoiselles de l'expédition, ces peintures illustrent un monstre mystérieux. Cette trouvaille excite le thésard de la bande : peu de doctorants en archéologie peuvent se vanter d'une telle découverte... Mais en rentrant à leur camps, ils se font attaquer par un lapin.

Ne vous attendez pas à un remake de Monty Python, sacré Graal. Ici, nous avons affaire à une infection faisant pousser les dents et renvoyant ses victimes à l'état de monstres sanguinaires primitifs, tout juste capable de chasser pour manger. La première contaminée, Mel, passe une nuit à délirer puis, au petit matin, s'attaque à ses amis, qui ne savent pas trop comment la gérer.

Le gros de Primale, ce sont nos héros qui discutent de la façon optimale de capteur Mel pour l'amener consulter un médecin, tout en se demandant comment rentrer en ville, car des insectes voraces ont dévoré les pneus de leur voiture (c'est bien pratique). Il y a plusieurs scènes de chasse assez rigolotes et, comme d'habitude, on s'amuse à deviner l'ordre des victimes à l'écran. Les effets gores sont réussis, les contaminés sont nerveux et véloces, évoquant 28 jours plus tard, et l'ensemble fonctionne plutôt bien, un fois passé l'interminable introduction qui caractérise ce genre de films.

L'Australie offre de très beaux décors naturels qui sont intelligemment exploités. Mais tout n'est pas blanc. La grotte du film, qui effraye les contaminés, leur sert aussi de lieu du culte. Chaque victime est coupée en deux : une moitié pour le prédateur, une moitié pour la caverne. Ce point de détail, déjà assez ridicule en sois, est encore développé quand Anja, une des dernières survivantes, se réfugie dans la grotte. Attaquée par des tentacules violeuses qui engrossent les femmes ayant le malheur de passer à proximité, elle découvre ainsi que le réalisateur a visiblement lu trop de mangas pornographiques...

Oscillant entre de vrais moments de violence et des passages du plus total ridicule, Primal est un film bancal, régressif et réjouissant, piochant aussi bien dans The Descent que dans Relic. Les fans d'ozploitation et de morsures à la gorges y trouveront leur compte pendant que les autres seront consternés.

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