Après avoir copié Open Water, en transposant son histoire en Australie et en remplaçant les requins par un crocodile (dans Black Water), Andrew Traucki s'est certainement dit que le clonage était un marché juteux. Voilà donc son second long-métrage, plus ouvertement inspiré que jamais du film de Chris Kentis et également basé sur une histoire vraie.
Suite à un accident malheureux, cinq touristes se retrouvent à l'eau alors qu'ils navigueraient vers l'Indonésie. Après un long débat pour savoir s'ils doivent rester sur l'épave de leur yacht ou tenter de regagner à la nage une île voisine, quatre d'entre-eux se lancent dans une très longue séance de natation.
Pas de faux semblants : l'histoire de The Reef est quasiment celle d'Open Water. Du moins pendant les 50 premières minutes. La seule nouveauté visible au départ étant que nos baigneurs sont cinq au lieu d'êtres deux. Mais quand un grand requin blanc entre en scène le ton change.
The Reef est moins anxiogène que son modèle : les cadrages ne sont pas aussi serrés, hésitants et étriqués. On dispose d'espace, sans que cela ne suscite l'agoraphobie, et la caméra est presque stable. Cette lisibilité améliore l'efficacité des scènes d'attaques du sélachimorphe mais supprime la nausée et l'impression de noyade qui se dégageait continuellement de l'œuvre de Kentis.
Au final, nous obtenons un film qui, sans être mauvais, n'égale ni Open Water ni même Black Water. Ne le regardez qu'après avoir découvert les deux films cités ci-dessus, sous vous en voulez plus. Il parait que l'industrie du tourisme en Australie aurait été affectée par The Reef... J'espère qu'ils compenseront en produisant plus de films.
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