jeudi 20 décembre 2007

Stacy de Naoyuki Tomomatsu

Stacy, aussi nommé Stacy : Attack of the Schoolgirl Zombies, est un film d'horreur japonais réalisé par Naoyuki Tomomatsu en 2001. Il est interprété par Norman England, Tomoka Hayashi, Yukijiro Hotaru et Natsuki Kato.



Un beau jour, partout à travers le monde, les jeunes filles se mettent à mourir mystérieusement. D'abord d'une extrême gaieté, la Near Death Hapiness ou NDH, elles finisent par trépasser dans leur sommeil avant de se revenir d'entre les morts sous forme de zombis assoiffés de sang. Il faut alors les re-tuer. Seuls sont autorisés à effectuer cette tache la famille proche de la victime et l'unité des "Romero Repeat-Killers". Le film nous montre le sort de divers personnages : une jeune recrue chez les Romeros, une jeune fille se sachant condamnée et cherchant un petit ami qui s'occupera de l'éliminer après sa résurrection et une bande d'adolescentes débrouillardes cherchant à gagner assez d'argent pour pouvoir s'assurer les services d'un re-tueur réputé, une fois leur transformation en Stacy achevée.

Un peu comme Kairo de Kiyoshi Kurosawa est une méditation sur la solitude camouflé en yurei eiga, Stacy se veut une réflexion sur le besoin d'amour travestie en film de zombi. Un film de fantôme c'est sobre, calme et esthétique alors qu'un film de morts vivants c'est violent, graphique et dégoûtant. Difficile donc de faire passer un message sur l'importance de l'amour dans de telles conditions. Pourtant Stacy, avec son humour à la Brain Dead et ses références très riches et appuyées au genre et un ovni cinématographique qui fonctionne. Bordélique comme le Versus de Kitamura, profondément optimiste malgré sa thématique nihiliste (sur la terre entière toutes les jeunes filles meurent avant l'âge adulte) et absolument inclassable, Stacy ravira les cinéphiles déviants à la recherche de sang neuf.

Le spot de publicité pour la Bruce Campbell's Right Hand 2, une tronçonneuse portative vous permettant d'éliminer vous-même vos Stacy, atteint un tel degrés de surréalisme référentiel qu'on en reste patois. Un film où tout le monde connaît les Evil Dead et la tétralogie des morts de George A. Romero ne peut être que du grand cinéma (pour les maboules).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un chef d'œuvre du cinéma nippon. En tout cas, moi j'adore. Dire que ce film n'a toujours pas bénéficié d'une édition dvd en France, c'est une honte !!!