Sur la ligne Séoul Yeosu (un long trajet, plus de 6 heures) circule pour la dernière fois la Rose de Sharon. Son chauffeur, monsieur Park, part également en retraite, effectuant ainsi son ultime trajet en même temps que son véhicule. Mais des wagons récupérés sur un ancien train ayant subit un terrible accident sont intégrés au convoi. De plus c'est justement l'anniversaire de la catastrophe en question. Pas étonnant qu'il y se produise de curieuses choses...
Comme dans Ghost Train de Takeshi Furusawa on a le droit à la vision d'un spectre sur la voie déclenchant un coup de frein brutal et à un lot de personnages en uniformes de cheminots. Mais les similitudes s'arrêtent là, si on omet le fait que les deux films soient asiatiques et traitent de fantômes ferroviaires. Dans Red Eye nous avons un lieu hanté alors que dans Ghost Train nous avions un authentique revenant à la Kayako avec une malédiction se répandant à toute allure. Ici, le huis clos est de rigueur, source de cadrages serrés et inhabituels, et l'intrigue se déroule sur un court interval de temps. On reste en terrain connu avec notament ce problème de la peur des cheveux et des perruques et un usage de la vidéo et de la photographie comme outils de détection paranormaux. Mais le film est efficace, distillant avec un vrai savoir faire et des authentiques frissons.
La Corée s'est faite une spécialité des yurei eiga modernes, et il faut reconnaître que leurs productions sont souvent excellentes. Red Eye est dans la moyenne, pas particulièrement original mais satisfaisant. Sans atteindre le niveau de Deux Soeurs de Ji-woon Kim ou d'un des Whispering Corridors, il est tout simplement bon. Si vous êtes fans du genre il vous fournira votre dose quotidienne d'ectoplasmes. Pour couronner le tout l'intrigue est savante, faisant intervenir plusieurs histoires de familles, un suicide et diverses possessions.
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