Une équipe de télévision spécialisée dans les documentaires racoleurs est victime d'un accident de la route. Tous ses membres se retrouvent en enfer, capturés par des démons adeptes des tortures les plus brutales. Heureusement, l'un de nos héros comprend qu'ils ne sont pas mort mais simplement dans le coma, en salle de réanimation. Ils vont alors prendre la fuite pour essayer de regagner leur corps.
Avec sont point de départ simple et son sujet original, Hell avait beaucoup d'atouts dans sa poche. Un survival en enfer est une idée peu exploitée offrant de nombreuses opportunités. Après tout l'enfer n'est-il pas le terrain hostile par excellence, donc le lieu rêvé pour un film d'horreur ? Malheureusement on a un peu l'impression que les réalisateurs passent à cotés de leur film. Les décors ne sont réellement grandioses et infernaux que sur quelques plans, d'opressantes collines arides recouvertes de lave et de poussière rouge n'étant que entr'aperçues. Le reste du temps notre petite troupe vagabonde dans des bois trop thaïlandais pour êtres infernaux ou se fait supplicier dans un carrière digne des productions italiennes post-apocalyptiques calquées sur Mad Max. Ce n'est pas un filtre rouge qui nous bernera !
Un bon survival doit reposer sur l'intelligence de ses protagonistes (contrairement à un slasher, où on ne veut que les voir mourir). Et de ce point de vue on a rarement fait pire. Parceque si la damnation de nos héros est discutables (il y a un vrai salaud couchant avec n'importe quoi, un alcoolique battant sa femme et une jeune fille détestant sa mère, mais les autres sont plutôt sympa), leur bêtise fait l'unanimité. Peut-être les dieux punissent-ils tout simplement la stupidité ? Pour vous donner une petite idée, nos documentaristes sont en fuite ; épuisés, gravement blessés, assoiffés et toujours poursuivis par une horde de démons, ils croisent au millieu des bois trois charmantes femmes peu vêtues. Là on se dit que le séducteur impénitent va y passer. Mais en fait nos trois héros se jettent dans leurs bras (y comprit le type qu'on avait catalogué "sérieux") sans flairer le piège. C'est d'autant plus stupide qu'il ont déjà assisté à la transformation en live d'enfants en créatures mangeuses d'hommes et que jusqu'à maintenant tout ce qu'ils ont croisés s'est montré hostile !
A part ça la description de l'enfer est assez originale, s'inspirant sans doute du folklore thaïlandais et nous dépeignant diverses punitions associées à diverses fautes. Comme dans Art of The Devil c'est agréable de voir une oeuvre de divertissement exploiter cette culture peu présente dans le cinéma. Le message du film est bien entendu hautement moral, puisque tout le monde se repent de ses péchés et que seuls les gentils survivent. Un film sympathique, donc, mais souffrant d'un manque de soins apporté aux décors et de protagonistes trop décérébrés pour qu'on s'y identifie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire