Comme dans la scène d'ouverture de L'enfer des zombies, la police maritime s'interroge sur un bateau naviguant à la dérive. Une fois le navire ramené à bon port et mis en quarantaine, quelques hommes montent à bord pour l'explorer. Ils découvrent rapidement les cadavres des membres de l'équipage, horriblement mutilés. En fait ils sont déchirés et disloqués comme s'ils avaient explosé de l'intérieur. Le contenu de la cale est encore plus intéressant, puisque la cargaison, officiellement du café, est en fait constituée d'oeufs verdâtres tenant sérieusement du cucurbitacées malade. A cause de la chaleur des tuyauteries l'un d'eux mûrit et éclate, répandant une sorte de vomi pateux sur tout le monde. Et là l'Ébola peut aller se rhabiller parceque au niveau de la virulence il passe pour un petit rhume comparé à cette chose venu d'ailleurs : en un instant tous les contaminés se gonflent et explosent dans un gerbe de sang et de boyeaux.
Après cette mise en appétit très graphique le scénario s'essouffle un peu, partant dans une enquête molassone sur les terroristes voulant se servir de ces choses. La réalisation est classique et la photographie est loin des sommets aux quels nous ont habitués Fulci, Bava et Argento. Mais la musique des Gobelin donne une réelle profondeurs à l'ensemble, faisant de Contamination un petit incontournable du cinéma bis italien. Les quelques scènes en laboratoire sont aussi intéressantes, notament un expérience conduisant à l'explosion d'un rat, et cela bien avant l'invention du four à micro-ondes et la démocratisation de ce passionnant passe-temps. Contamination : un film visionnaire ?
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