mardi 11 décembre 2007

Bangkok Loco de Pornchai Hongrattanaporn

Bangkok Loco est un film thaïlandais de Pornchai Hongrattanaporn sorti en 2004. Il est interprété par Krissada Terrence, Nountaka Warawanitchanoun, Nimponth Chaisirikul et Nophadal Tavitumnusin.



Si vous trouvez déjà l'humour hongkongais à la Stephen Chow étrange et pas fun, vous n'avez aucune chance de pouvoir aborder un film comme Bangkok Loco. Des gags caca-pipi digne d'un élève de maternelle cohabitent avec des répliques zizi-vagin usuellement réservées aux petits de CP. A cela il faut ajouter des séquences surréalistes à faire passer le cinéma expérimental de Man Ray pour un machin fade est convenu et des références omniprésentes au cinéma d'action, aussi bien hongkongais que thaïlandais ou américain.

Bae se réveille d'un cauchemar et se rend compte qu'il vient de hacher menu le corps de sa propriétaire à coups de tranchoir en croyant jouer de la batterie. Il s'enfuit, traversant tout le quartier à la course couvert de sang, avant de frapper à la porte de Don, amie d'enfance et musicienne (et sa voisine de pallier, cherchez pas à comprendre). Après l'avoir convaincu de son innocence en prouvant qu'il est toujours capable de maîtriser la batterie des dieux, donc qu'il n'a enfreint aucun des commandements sacrés de Bouddha, il devra vivre comme un fugitif tout en cherchant à atteindre le niveau suprême de la batterie des dieux. En effet, tout les dix ans, un duel est organisé entre le meilleur batteur des dieux et le meilleur batteur des démons, et il n'est pas question de perdre.

Bangkok Loco est donc un étalon de l'humour déjanté thaïlandais. Moins déviant et crade que le Sars Wars de Taweewat Wantha, il reste cependant très peu abordable pour nos yeux d'européens. On y trouve pelle mêle des duels de musicaux allant crescendo, des flash-back de formation à la batterie dans un monastère bouddhique où les étudiants sont habillé avec la fameuse combinaison jaune à bande verticales noires rendue célèbre par Bruce Lee dans Le jeu de la mort et reprise par la suite dans Kill Bill et un inspecteur de police sans cesse ridiculisé.

Le pire c'est qu'on passe pas mal de temps plié en deux, soit devant un gag subtil (il y en a), soit piégé par la bêtise de l'humour niveau cour de récré qui émane de ce truc. Comme le contenu est quand même résolument adulte on est en mesure de se demander le public visé. Et puis la scène musicale le long d'une route où tout les arbres (et aussi l'herbe) ont été peint en bleu à la bombe sur des kilomètres est tellement jolie et naïve qu'elle justifie la vision de Bangkok Loco.

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