jeudi 8 mars 2012

Phelous de Phelan Porteous

Phelous est le nom d'une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par Phelan Porteous. Diffusée sur internet depuis 2008, elle compte à ce jour 137 épisodes.



J'ai déjà parlé du site web That Guy With The Glasses où Doug Walker, sous l'identité du Nostalgia Critic, se déchaine sur des mauvais films, avec énormément d'humour et de répartie. Après avoir créé une chaine Youtube, Doug se réfugia en 2008 sur son propre site web où il fut rapidement rejoint par d'autres comédiens qui partagent maintenant son domaine.

Même si Doug Walker demeure le clou du spectacle, tant par son sens de l'humour que par son professionnalisme, beaucoup d'autres critiques méritent le détour. Parmi eux, notons en particulier Phelous, spécialisée dans les films d'horreurs, avec un petit penchant pour les slashers américains ratés.

Fan de Mortal Kombat, des Tortues ninja et de Doctor Who, il parsème ses sketches de nombreuses références à ces trois œuvres. Son personnage est continuellement consterné et énervé par les navets qu'il s'inflige, avec un sens du sarcasme particulièrement développé (même s'il n'atteint pas le niveau d'acidité et de cynisme de Brad Jones).

Généralement, Phelous semble détester son travail, haïr les films qu'il regarde et mépriser les personnages mis en scène. Mais surtout, il semble incroyablement pressé d'expédier ses analyse et commence beaucoup d'épisode par un tentative maladroite d'éviter la besogne. Pour commencer, ses critiques de Hostel 3 et de Five Across the Eyes sont très représentatives de son style.

Grand amateur de caméo, Phelous fait souvent apparaitre ses confrères (Cinema Snob, Obscurus Lupa ou encore Film Brain). Pendant les premiers épisodes, un tradition voulait qu'il décède à la fin de chacun de ses sketches, quand il n'était pas bloqué dans une boucle temporelle (pour Triangle et Open Graves, ce qui est très indiqué).

Le seule reproche qu'on puisse faire à Phelous est sa mauvaise foi évidente. Certes, elle fait partie intégrante du spectacle et est réjouissante quand on partage sa haine pour le film visé (vas-y, crache sur Hostel), mais elle est vraiment énervante quand on est en désaccord avec lui. Comment peut-on critiquer aussi sauvagement Funny Games ?

Bref, si vous avez un bon sens du second degrés et que vous êtres consternés par une certaine production horrifique insipide, vous aimerez Phelous. Sinon, restez-en au Nostalgia Critic.

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