Andrew Stanton est le réalisateur de génie derrière WALL-E et Le Monde de Nemo. Ici, il se retrouve à la tête de la dernière superproduction Disney. Cela donne résultat très critiqué, mais aussi un film pour lequel j'éprouve une grande affection.
La véritable intrigue commence en 1868, dans ce qui semble être un western : John Carter est un officier sudiste pendant la guerre de Sécession. Devenu un chercheur d'or et étant à deux doigt de découvrir une mine légendaire, il s'empêtre dans les pires ennuis et se retrouve rapidement pourchassé simultanément par la cavalerie et par des amérindiens. Cela l'oblige à se réfugier dans une grotte où il tombe nez à nez avec un Thern capable de voyager dans l'espace à l'aide d'un médaillon...
De sa grotte, John Carter est transporté sur la planète Barsoom (Mars). Là-bas, c'est la guerre, et une princesse en danger n'attend que d'être sauvé.
Adapté d'Une princesse de Mars de Edgar Rice Burroughs, romancier américain connu pour Tarzan, John Carter est un film d'aventure tout ce qu'il y a de plus classique. Avec son rythme soutenu, ses décors grandioses et insolites, ses personnages attachants et ses enjeux démesurés, il représente la quintessence même du pulp. C'est de l'aventure comme on n'en fait plus, avec une belle princesse devant épouser un tyran pour le bien de son peuple, une guerre planétaire, de l'archéologie, des singes blancs titanesque, des bateaux qui volent et des méchants très méchants.
En fait, John Carter est une succession décomplexée et interrompue de moments de bravoure soigneusement dédramatisés (on est pas là pour faire peur). Comme dans La Momie de Stephen Sommers, le spectacle est permanent et chaque scène est l'occasion de découvrir un défi supplémentaire, un nouvel adversaire ou une somptueux décors. Il y a 250 millions de dollars à l'écran, et ça se voit. Ajoutez à cela un humour intelligent et un héros attachant dont la personnalité est plus fine qu'il n'y parait au premier abord et vous trouvez un agréable blockbuster qui remplit parfaitement son contrat.
Ne vous attendez cependant pas à l'intensité d'un Indiana Jones où à une pseudo-réflexion écologique à la Avatar. John Carter est avant tout distrayant. Il se rapproche ainsi de Prince of Persia, dont il s'inspire d'ailleurs beaucoup d'un point de vue stylistique.
C'est peut-être ce absence d'ambitions, en dehors de l'Aventure avec un grand A, qui justifie l'échec commercial actuel du film d'Andrew Stanton... Du coup il n'y aura pas de suites. Dommage : le Cycle de Mars de Burroughs est pourtant constitué de 11 romans.
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