Dans la grande famille des documenteurs (faux-documentaires) remplis de found footages, voilà le cousin australien. Sorti en 2008, donc un an avec Paranormal Activity, Lake Mungo ne ressemble que superficiellement à tous ces films identiques dont le marché est maintenant saturé (Paranormal Entity, Paranoid Activity 2, et ainsi de suite).
Lake Mungo est présenté comme une succession d'interviews (tournés en 2008) émaillée de quelques documents produits au moment des faits, en 2005 (vidéos amateurs, photographies, enregistrements de sessions avec un médium). Tout commence avec la noyade d'une adolescente de 16 ans, Alice. La famille est sous le choc et tente de faire son deuil, mais plusieurs indices laissent supposer qu'Alice serait encore vivante et roderait autour de leur maison.
Dans la pratique le scénario est joliment ficelé. S'éloignant rapidement de l'histoire de fantôme, il montre le désarroi d'une famille face à la mort et donne un vrai sens à des réactions irrationnelles. Avec un premier twist, assez prévisible mais intelligent, puis un final plein de sous-entendus, il parvient à ne jamais être vraiment ennuyeux.
Si on veut faire un reproche à Lake Mungo, ça serait qu'il n'est pas fait pour effrayer. Tout au plus transmet-il un certain désespoir, légitime, face à une situation banalement tragique. Sa mise en scène télévisuelle et volontairement peu dynamique participe à cette impression d'enlisement. Mais c'est en fait ce qui fait sa force et son originalité.
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