J'ai un faible pour les films de fantôme, tout particulièrement pour les histoires de maisons hantées. Dark Water de Hideo Nakata et The Haunting de Robert Wise comptent parmi mes films préférés, et The Shining de Stanley Kubrick me retourne toujours autant à chaque vision. De plus, j'apprécie Eric Red, notamment pour l'excellent The Hitcher, version 1986.
100 Feet avait donc tout pour me plaire : c'est l'histoire d'une femme, Marnie, assigné à résidence car elle purge une peine pour avoir assassiné son mari, Mike. Ce dernier était un policier pourri, alcoolique et violent, qui la battait continuellement. Sans ressources, rejetée par ses anciens voisins et isolée, Marnie est également harassée par Shanks, l'ancien partenaire de Mike, qui est bien décidé à lui pourrir la vie. Elle fait ainsi l'objet d'une surveillance permanente et porte un bracelet électronique qui se déclenche dès qu'elle quitte sa maison, avec la promesse de se prendre 10 ans de prison de plus à la première incartade.
Hélas, sa nouvelle prison est son domicile conjugal, celui-là même où elle a poignardé son mari. Et il va rapidement se révélé hanté par le spectre vengeur de Mike.
Le point de départ du film est vraiment intelligent et permet de résoudre directement la question habituelle des films de fantôme, à savoir le fameux "pourquoi elle reste là ?" De même, les acteurs sont crédibles et la réalisation brille par sa simplicité et son efficacité. Les éclairages sont parfaits et la maison, unique décor du film, remplit son contrat, se révélant tantôt inquiétante et tantôt chaleureuse.
Hélas, les apparitions de Mike sont gérées d'un façon pitoyable. Très visible trop tôt dans le film, il fait rapidement étalage de son omnipotence, projetant Marnie dans tous les sens avec une rage et une efficacité usuellement réservée pour le chapitre finale.
Comme la découverte du spectre est expédiée très rapidement, au lieu de faire l'objet du long développement qui est la tradition dans les films de fantômes, Eric Red est obligé de meubler. Cela donne des ajouts inutiles qui poussent comme des petites tiges rabougries sur un script anémique. Ainsi, Marnie découvre, au milieu du métrage, un sac poubelle remplie d'épaisses liasses de billets... Dont elle se débarrasse en 3 minutes. Une sous-intrigue potentielle est ainsi introduite puis euthanasiée à la vitesse de l'éclair.
Le résultat final un beau gâchis, se permettant même d'intégrer une romance inutile et caricaturalement mélodramatique. Sans oublier un final, lamentable. Seule une scène, ultra-violente, inattendue, techniquement parfaite et absolument répugnante, sauve le film. L'exécution spectaculaire d'un homme par le spectre, aussi soudaine qu'impressionnante. Mais, a moins d'être un fan d'effets spéciaux gores, ces quelques minutes ne valent pas la peine de s'infliger tout ça.
1 commentaire:
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