Tourné en deux jours par un Shane Van Dyke principalement connu pour son Titanic 2 (oui, ce film existe), Paranormal Entity est un film extraordinairement minimaliste. Pour preuve : Shane Van Dyke est à la fois réalisateur, scénariste et acteur principal. Il partage l'affiche avec 3 autres acteurs dans un décors unique (une maison) et tout est filmé avec des caméscopes bas de gamme, dont l'image est volontairement dégradée pour faire plus amateur encore.
Les Finleys, une famille américaine typique, sont en deuil. Le pater familias s'est éteint depuis un an et sa femme supporte mal son absence. Du coup elle cherche un moyen de le contacter dans l'au-delà, ce qui attire l'attention d'un esprit maléfique. Ce dernier, obsédé par sa fille Samantha, vas dès lors harceler nos héros. Nous suivons l'intrigue à travers les diverses caméras de surveillance installées par le fils ainé, mais aussi via son caméscope qu'il transporte partout.
Vous l'aurez compris, ce énième found footage est un clone bas de gamme de Paranormal Activity. Il est d'ailleurs produit et distribué par Asylum, une société spécialisé dans la copie carbone et low-budget des hits hollywoodiens. Sortant toutes ses productions directement sur le marché vidéo, Asylum survit en jouant sur la confusion. Leur idée est que, sur un malentendu, on peut se retrouver à acheter un DVD de Transmorphers en croyant acquérir Transformers (la dyslexie peut ainsi vous faire perdre 10 euros).
Le budget semble microscopique. En fait il est sans doute inférieur au quinze mille dollars de Paranormal Activity, mais ce n'est pas vraiment un problème. Le problème c'est que Paranormal Entity est une copie tellement conforme de Paranormal Activity qu'il en a tous les défauts. C'est mou, mal filmé, lent, intéressant et convenu.
Télévision qui s’allume, verre qui se brise, crucifix qui tombe du mur, téléphone qui sonne, porte qui claque. L'entité paranormale de ce film ne fait pas dans l'extravagance. La seule scène qui sorte de l'ordinaire, ce sont ces mystérieuses traces de pas sur le plafond (comme spidercochon).
Les images sont hideuses, la bande son est intolérable, les acteurs sont pitoyables et le suspens est systématiquement désactivé. D'un certain point de vue, Paranormal Entity est un bel hommage au néant de Paranormal Activity, l'originalité en moins (oui, transposer Le Projet Blair Witch dans une maison, c'était quand même une idée novatrice). Le problème, c'est que même s'il y a deux suites à Paranormal Entity, l'histoire ne se développe pas. Alors, qu'au final, avec ses 4 opus (bientôt 5), la saga Paranormal Activity a un scénario total tout à fait tolérable.
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