Après vous avoir parlé de Paranormal Activity, de Paranormal Activity 2, de Paranormal Activity: Tokyo Night, de Paranormal Activity 3, de Paranormal Entity, de Paranormal Entity 2, de Paranormal Entity 3, de Paranoid Activity 2 et de Phénomènes paranormaux, il était indispensable de vous parler de Grave Encounters (d'ailleurs nommé Fenomeni paranormali en Italie). Bien entendu, cela ne me permettra pas d'atteindre l'exhaustivité tant le genre du found footage est saturé de productions identiques en ce moment, mais Grave Encounters a quelques éléments novateurs, ce qui explique pourquoi il fut pillé par la suite par Episode 50 (même scénario, même narration, mais beaucoup moins bon).
Une équipe de télévision spécialisée dans le paranormal, se rend dans l'hôpital psychiatrique de Collingwood, laissé à l'abandon, pour essayer de comprendre les phénomènes étranges qui sont sensé s'y produire depuis plusieurs années. Mais les choses vont rapidement déraper, et ce sixième épisode de Grave Encounters sera leur dernier...
Dans les grandes lignes, Grave Encounters est un mélange du Noroi de Kôji Shiraishi pour le côté documentaire sur le paranormal qui tourne mal (ou The Blair Witch Project si vous voulez rester classique) et du Kansen de Masayuki Ochiai pour l'hôpital hanté (ça marche aussi avec L'Hôpital et ses fantômes de Lars von Trier ou Stephen King's Kingdom Hospital).
Il faut d'abord souligner que, pour la première fois depuis une éternité, les personnages ont une réaction assez logique : ayant compris qu'il y a vraiment des fantômes et qu'ils ne peuvent pas sortir, ils se mettent tous ensembles dans une pièces éclairée par des projecteurs et attendent le matin. Hélas, ça ne fonctionne pas (dilatation du temps : la nuit se prolonge à l'infini).
Même s'il manque de scénario, Grave Encounters fait peur. Accumulant les scènes simples (portes qui claquent, jump scares et ombres difformes), il finit par avoir le spectateur à l'usure. Les Vicious Brothers maitrisent particulièrement bien leurs éclairages et leur mise en scène, faisant progressivement monter la tension alors que la nuit s'éternise. Pendant les dernières minutes, on partage la panique, la folie, l'épuisement et la paranoïa des personnages...
En plus de son usage très intelligent des timecodes des caméras pour illustrer une certaine dislocation des repères temporels, Grave Encounters joue remarquablement avec la dislocation spatiale : l'hôpital s'étend et se déforme, à la façon du manoir de Rose Red. Cela aboutit même à un couloir infini qui rappellera aux joueurs de Silent Hill: The Room certains de leurs pires cauchemars.
Au final, Grave Encounters est un film élémentaire mais vraiment anxiogène si on arrive à s'immerger dedans.
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