mercredi 29 février 2012

The Cinema Snob de Brad Jones

The Cinema Snob est une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par Brad Jones depuis 2007. A partir de 2010, Brad Jones rejoint That Guy With The Glasses, mais il dispose toujours de son propre site web (thecinemasnob.com). A l'heure actuelle, l'émission compte 143 épisodes (dont 124 sont disponibles sur TGWTG).



L'idée de The Cinema Snob est inspirée d'un épisode de l'émission Siskel and Ebert diffusé en 1984. Roger Ebert y analysait en profondeur un simple slasher sans saveur (Friday the 13th: The Final Chapter), le tout avec un surprenant sens du détail. Dans The Cinema Snob, Brad Jones incarne donc un critique de cinéma hautain et pédant qui sur-analyse des mauvais films.

Vu de loin, cela peut ressembler au travail de Doug Walker (également inspiré de Siskel and Ebert), mais le répertoire n'est pas du tout le même. Brad Jones s'intéresse à ce qui se fait de plus underground. Comprenez qu'il décortique des films d'Umberto Lenzi plan par plan et qu'il est incollable sur la nazixploitation et sur les clones de Cannibal Holocaust.

A l'écran, le personnage interprété par Brad Jones est d'un snobisme extrême. Il commente chaque plan avec sérieux mais surtout avec une abondance risible de références obscures qui contrastent avec la médiocrité des films qu'il s'inflige. Il est cynique et tellement sarcastique qu'il tient souvent du pervers sadique. Devant la plus célèbre scène du pathétique Anthropophagous, il vous expliquera par exemple que c'est une faute de goût de manger un fétus humain sans ketchup (et illustrera son propos)...

Très puritain, le Cinema Snob utilise énormément de grosses boites noires pour cacher tout ce qui pourrait choquer la décence, mais ne fait jamais rien pour masquer la violence carde et malfoutue des films qu'il analyse. Cela donne parfois un résultat étrange, surtout quand il consacre un épisode à The Gestapo's Last Orgy ou a un clone érotique du film E.T. (oui, ça existe, en fait il y en a même plusieurs).

Au final, on obtient un résultat très grinçant, qui n'amusera que les amateurs les plus détraqués d'humour noir et de séries Z d'exploitation

1 commentaire:

Georges a dit…

Bravo pour to blog et tes critiques très étayées !
Bisous.