De temps en temps, un petit malin talentueux sort un film d'horreur uniquement basé sur une bonne idée. L'intérêt, c'est qu'avec un budget ridicule on peut faire quelque-chose de correct si les contraintes techniques sont intégrées au scénario. Un bon exemple est Cube, réalisé en 1997 avec un budget restreint, il est tourné dans une unique pièce (dont la couleur change, car le cube est sensé être un véritable dédale). Mais cette limitation des décors participe à l'impression de claustrophobie dégagée par l'œuvre de Vincenzo Natali.
Plus tard, Daniel Myrick et Eduardo Sánchez nous servirent Blair Witch, une "pellicule retrouvée après la disparition de l'équipe". Tourné essentiellement au caméscope, il prouvait qu'il est possible d'effrayer avec seulement 25 000 dollars... Et de rapporter au passage plus de 250 millions de dollars dans le monde. D'un point de vue commercial, Paranormal Activity fait encore plus fort... Pas étonnant donc qu'un suite soit rapidement produite.
Au début du film, Kristi, la sœur de Katie (l'héroïne du premier film), emménage avec son mari Daniel et leur fils dans une nouvelle maison. Comme Micah, Daniel se découvre tout de suite une passion pour l'art de mal filmer tout et n'importe quoi, n'importe quand et n'importe comment. Quand sa maison semble avoir été cambriolée, Daniel décide d'installer un système de surveillance vidéo. A partir de ce moment là, il sera le témoin de phénomènes étranges... Par exemple, le robot chargé de nettoyer sa piscine sort toutes les nuits de son bassin ! Mon dieu ! Que c'est effrayant !
Difficile de faire une suite plus semblable à son ancêtre. Paranormal Activity 2 n'innove pas. En fait, il copie presque plan par plan le film de Oren Peli, se permettant juste de donner quelques éléments nouveaux sur le démon invisible responsable des évènements. Techniquement, d'ailleurs, il ne s'agit pas d'une suite mais d'une préquelle, si bien qu'on peut trouver que ça fait une sacrée coïncidence que deux hommes se connaissant peu décident tous les deux indépendamment de filmer leurs compagnes au moment précis où un démon va les harceler.
Déjà fatigantes et répétitives pendant les 86 minutes du premier opus, les scènes de frousses de Paranormal Activity 2 sont de véritables morceaux de non-cinéma. Mise-en-scène ratée (plans fixes ou caméra tenue à bout de bras, et c'est tout), acteurs pathétiques, scénario faussement intelligent, ennui omniprésent... Le film de Tod Williams est consternant.
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