Une troupe de comédiennes répètent, sous la supervision d'un metteur en scène tyrannique, une comédie musicale sanglante et érotique mettant en scène un tueur affublé d'un énorme masque de hibou. Quand une des danseuses se foule la cheville, elle décide de passer consulter un médecin pour se faire soigner. Mais par crainte de se faire renvoyer, elle choisit de s'éclipser en douce et de se rendre à l'hôpital le plus proche, qui est en fait un asile psychiatrique. Là, elle reçoit une pommade pour sa jambe, mais éveille aussi la convoitise du serial killer Irving Wallace, nouvellement transféré... Ce dernier s'évade et la suit quand elle retourne travailler.
Dans les années 80, le giallo, genre initié par Mario Bava avec Six femmes pour l'assassin, est encore très vivant en Italie. Cela fait même une décennie qu'il a inspiré, de l'autre coté de l'océan, un autre cinéma : le slasher. Mais l'influence fonctionne dans les deux sens. Michele Soavi, plus tard connu pour son excellent Dellamorte Dellamore, nous gratifie ainsi d'un hybride parfait en 1987... Un film reprenant l'esthétique baroque du giallo mais occultant toute dimension policière pour, au final, se résumer à une simple succession d'exécutions spectaculaires.
De la tronçonneuse à la perceuse, en passant par la hache et le poignard, tout l'arsenal du tueur en série cinématographique est mis à contribution dans un huis-clos anxiogène. Les images sont très léchées, avec des costumes tout droits sortis d'un music-hall de broadway et un fantastique tueur à tête de hibou qui évoque Michael Mayer et Jason Voorhees et par son mutisme et sa persévérance. L'impression théâtrale qui se dégage du film est renforcée par la musique de Simon Boswell, compositeur britannique habitué aux productions italiennes (Phenomena, Demons 2).
Hélas, même s'il n'oublie pas de rendre hommage à la scène de la douche de Psychose, ce Bloody Bird n'est pas exempt de défaut. L'absence de véritable scénario et les effets gores peu aboutis en font un slasher tout juste au dessus de la moyenne. Il ne ravira donc que les fans du genre (voilà que je sombre moi aussi dans le cliché).
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