mercredi 5 octobre 2011

Cinéastes à tout prix de Frédéric Sojcher

Cinéastes à Tout Prix est un documentaire belge réalisé par Frédéric Sojcher en 2004. Il met en scène Max Naveaux, Jacques Hardy, Jean-Jacques Rousseau, Benoît Poelvoorde, Noël Godin, Christian Vrancken, René Cuba et Frans Badot.



Je suis un grand amateur de films méconnus et introuvables. Mais même pour moi, il reste une contrée entière de cinéma inexploré : les films de certains amateurs éclairés qui feraient passer Ed Wood, Bruno Mattei et Uwe Boll pour des génies. Et pour cause : le trio maudit cité ci-dessus est formé de professionnels. Aussi mauvais soient leurs films, ils sont payés pour les tourner et parviennent toujours à les vendre (que ce soit dans certains cinémas de quartier, en seconde parti d'une double séance, ou plus récemment en VHS ou en DVD).

Frédéric Sojcher s'intéresse à des cinéastes au moyens et au talent limités mais dotés d'une réelle volonté de faire du cinéma. En dépit de tout, ils filment. Le résultat est souvent hilarant, mais ne peut pas être critiqué au même sens que les œuvres de Ed Wood et de Bruno Mattei (qui n'ont pas l'excuse de l'amateurisme).

Découvrez les œuvres de Jean-Jacques Rousseau (pas le philosophe), auto-proclamé "le cinéaste de l'absurde". Ce mystérieux réalisateur cagoulé et autodidacte milite pour un cinéma fait de budgets étriqués avec des acteurs non professionnels. Avec plus de 40 films, et une moyenne de 2000 euros par long-métrage, il peut tourner la bataille de Waterloo dans son jardin (véridique). Et souvent cela donne des titres comme Furor Teutonicus, La Revanche du sacristain cannibale ou Wallonie 2084.

Découvrez aussi Jacques Hardy, ancien professeur d'économie, qui profite de sa retraite pour tourner des peplums et des westerns. Découvrez enfin Max Naveaux, ex-projectionniste désormais spécialisé dans les reconstitutions de la seconde guerre mondiale. Qui fait de vrais explosions qui semblent moins réelles que certains trucages.

Tout cinéaste amateur ayant manié le caméscope HD ou la caméra 8mm se reconnaitra un peu dans ces figures, attachantes et maladroites.

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