jeudi 31 janvier 2008

Noroi de Kôji Shiraishi

Noroi est film japonnais réalisé par Kôji Shiraishi et sorti en 2005. Il est interprété par Masafumi Kobayashi, Marika Matsumoto et Maria Takagi.



Peu connue, cette production dotée d'un budget microscopique pourrait être décrite comme un Blair Witch Project à la mode yurei eiga. Mais là où le film réalisé par Daniel Myrick et Eduardo Sanchez souffrait de son absence de scénario, Noroi repose sur une vraie histoire racontée de manière savante. Kôji Shiraishi s'était déjà fait connaître des amateurs de fantômes asiatiques avec Ju-rei, un clone de Ju-on destiné au marché vidéo. Réalisé en 2004 avec un scénario tenant sur un timbre poste et déjà exploité des dizaines de fois, Ju-rei arrivait quand même à se démarquer de ses concurrents par quelques plans effrayants et un montage à l'envers (un peu comme celui pensé par Gaspar Noé pour Irréversible).

Noroi est présenté comme un documentaire. Masafumi Kobayashi enquête sur divers événement paranormaux qui semblent décorrélés. Le spectateur accumule patiemment les indices, cherchant à reconstituer le puzzle. On a une femme mystérieuse vivant avec un enfant et déménageant sans cesse, des pigeons morts, un illuminé persuadé que des vers dimensionnels en veulent à sa santé mentale (et donc habillé de papier d'aluminium) et une actrice poursuivie par une malédiction. Tous ces faits sont en faits reliés à Kagutaba, un ancien démon...

La force du film est la narration qui provoque une vraie implication de la part du spectateur. C'est un documentaire, donc tout est filmé caméscope sur l'épaule et de manière assez maladroite. Seulement on l'oublie très vite, concentré sur les petits indices parsemés au grès des discussions est des images. Presque pas d'effets spéciaux mais des bruitages stressants et une ambiance de qualité : la peur s'installe progressivement et ne quitte plus le spectateur... L'aspect traditionnel et folklorique du maléfice est bien mieux exploité que dans Ringu et quand le final arrive on est tenté d'y croire.

Pour conclure, l'originalité de l'œuvre reste toute relative. Si vous considérez que tous les yurei eigas se ressemblent vous ne trouverez pas votre bonheur ici. En revanche, si votre pain quotidien est assaisonné de fillettes en blanc aux cheveux gras, voilà une dose de qualité : ce qui se fait de mieux en found footage japonais.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour cette information interessante