samedi 28 janvier 2012

Don't be afraid of the dark de Troy Nixey

Don't be afraid of the dark est un film américain réalisé par Troy Nixey et sorti en 2010. Il est interprété par Katie Holmes, Guy Pearce, Bruce Gleeson, Eddie Ritchard, Garry McDonald et Bailee Madison.



Don't be afraid of the dark est le remake d'un téléfilm américain homonyme sorti en 1973 (et diffusé sous le titre Les créatures de l'ombre en France). Mais Guillermo del Toro se colle à la production et au scénario, ce qui entraine un lot de modifications conséquentes. Notamment l'ajout d'une petite fille, centrale dans le script.

Un couple spécialisé dans la restauration de demeures anciennes (Katie Holmes et Guy Pearce) emménage dans un somptueux manoir. Bien qu'un peu récalcitrant, Alex, l'homme, se voit confier la garde de sa fille Sally par son ex-femme. Mais dès son arrivée, Sally va découvrir que dans l'obscurité se cachent des créatures étranges.

Habité jadis par un célèbre peintre animalier, la demeure est emplie de fresques, de sculptures et de dessins qui donnent une esthétique exceptionnelle aux décors. Même chose pour le jardin, absolument splendide avec son labyrinthe, ses somptueux bassins et son lac, mais également inquiétant. On sent la patte de Guillermo del Toro et un sens du détail très poussé. Les cadrages sont millimétrés, la composition de chaque image tient de l'œuvre d'art et les jeux d'ombres de de lumières imposés par le scénario sont des merveilles visuelles.

Les réactions de Sally, d'abord naïve et persuadé de la bienveillance des petites choses qui se cachent dans le noir, puis de plus en plus terrorisée, sont au centre de l'intrigue. Attachante, on lui pardonne facilement sa crédulité initiale à cause de son jeune âge. Et quand la situation s'envenime, elle réagit avec une clairvoyance surprenante. On ne peut hélas pas en dire autant de ses parents.

Le seul véritable défaut de Don't be afraid of the dark c'est de nous montrer trop rapidement et trop souvent les fées des dents maléfiques. Car oui, ce sont des fées des dents (les amateurs penseront à Darkness Falls de Jonathan Liebesman et The Tooth Fairy de Chuck Bowman). Ces gobelins en images de synthèse sont ratée et perdent leur aura effrayante dès qu'on les voit.

Même problème avec un dernier acte stéréotypé et inutile. Je sais que tout film d'horreur Hollywoodien doit se terminer par une confrontation physique, directe, maladroite et convenue, mais avec del Toro au scénario on pouvait espérer mieux. Cet homme à quand même réalisé L'Échine du Diable et Le Labyrinthe de Pan.

Nous avons ainsi un film d'horreur classique, qui brille par son esthétique et par l'interprétation de son héroïne (bravo Bailee Madison) mais qui pèche par ses monstres, son développement et sa conclusion.

PS : Dernière chose, un Polaroïd ne peut pas faire 50 clichés d'affiliés. Et plus personne n'en utilise de nos jours.

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