vendredi 20 janvier 2012

Baraka de Ron Fricke

Baraka est un documentaire américain réalisé par Ron Fricke en 1992. Il est produit par Mark Magidson et Alton Walpole.



Après avoir été directeur de la photographie pour Godfrey Reggio sur Koyaanisqatsi, Ron Fricke part travailler comme réalisateur sur un projet titanesque : Baraka. Un documentaire sans paroles ni scénario, dont l'interprétation est entièrement laissée au spectateur.

Splendide aussi bien dans sa description de la nature que des hommes Baraka est très proche du travail de Godfrey Reggio sur Koyaanisqatsi, Powaqqatsi et Anima Mundi. C'est tout simplement un des plus beaux films jamais réalisés et il ravira les pupilles des spectateurs les plus blasés.

Tourné en 70mm dans 24 pays, Baraka s'intéresse à plusieurs sujets. Entre des très nombreuses séquences consacrées à la spiritualité et aux religions, s'intercalent des plans sur l'aspect mécanique et tumultueux de la vie quotidienne des hommes modernes. Quelques chapitres, plus pessimistes, sur la destruction et la guerre, assombrissent également le ton, même si le film reste très contemplatif.

Seul point sombre : la musique de Michael Stearns et du groupe britannico-australien Dead Can Dance ,quoi que très intéressante, n'égale jamais la beauté du score de Philip Glass. Alors que Koyaanisqatsi pouvait se voir comme une symphonie illustrée et restait extraordinaire même les yeux fermés, Baraka repose avant tout sur ses images. Philip Glass est un des meilleurs compositeurs de musique classique des États-Unis et un des pionniers du minimalisme. Son absence se fait donc cruellement sentir. C'était sa bande son qui donnait à la trilogie des Qatsi leur perfection.

Reste un spectacle qui vaut le détour, tout particulièrement si vous voulez vous convaincre que votre équipement HD est utile. Donc, en attendant sa suite nommée Samsara et promise pour bientôt, découvrez sans hésiter Baraka.

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