Parfois un film ne fait preuve d'aucune originalité mais séduit quand même son spectateur. Shibuya Kaidan était une bonne illustration de ce propos. Pas étonnant de voir débarquer, un an après sa sortie, une suite. On ne change pas une équipe qui gagne : même réalisateur, même scénariste, même actrice principale et même casier maudit (le n°0009 à Shibuya).
Shibuya Kaidan 2 reprend une minute avant la fin du premier volet. Nous retrouvons donc Megumi à l'hôpital, accompagnée d'une de ses amies à qui elle donnait des cours particuliers. Une main jaillit de sous la couverture et donne à la jeune étudiante la clef du casier hanté. Pendant ce temps, Miyano Ryohei se promène en ville, hagard et titubant. On comprend immédiatement que la malédiction continue de se propager...
Il n'y a pas de perte de temps avec l'introduction du phénomène. Dès les premières minutes la petite fille fantomatique fait son entrée en scène et ne cesse plus de harceler le spectateur par ses apparitions fugitives. La rumeur du casier apportant le succès en amour s'est répandue et les lycéennes se succèdent à Shibuya, donnant à l'ensemble un excellent rythme, plus proche de celui de Ju-on ou de Ju-rei que de celui de Ring.
Shibuya Kaidan 2 une réussite indéniable, dépendant entièrement de son prédécesseur mais le surpassant. Le casier de l'amour est mieux exploité, la musique, peu changée, se remarque enfin, et les personnages sont plus nombreux et plus intéressants (même si ils meurent un peu trop vite). Dans le coeur des fans de cinéma nippon, Satchiko se taillera aisément une place entre Tomie, Sadako, Mimiko et Kayako.
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