Le jeune Speed Racer (c'est son nom) ne rêve que de course. Son grand frère Rex Racer (marrant les noms dans la famille, ça doit rigoler lors des appels en classe) est un des meilleurs pilotes professionnels de tout les temps. Mais Max décide d'abandonner ses sponsors et devient la bête noire des circuits automobiles avant de mourir dans un accident aux circonstances ténébreuses. Speed reprend alors le flambeau et ne tarde pas à découvrir que le monde de la compétition est profondément pourri...
L'adaptation des frères Wachowski surpasse largement son support d'origine. Véritable feu d'artifice visuel le film, au rythme effréné, détaille un univers coloré, gigantesque et impressionnant. Les pistes de courses sont spectaculaires, faisant passer celles de Pod pour de simples promenades de santé. Imaginez des circuits colorés comme ceux de Wipeout parcourus par des voitures au design rétro-futuriste de Megarace 2, lancés à vitesse supérieure à celle des bolides Ballistics. L'oeuvre est rythmée comme un jeu vidéo, colorée comme un clip et radicalement généreuse dans ses cascades et ses effets spéciaux impossibles. Dès le générique les noms apparaissent sur un kaléidoscope bariolé digne des années 70. C'est une analogie pertinente. Speed Racer peut être vu comme un kaléidoscope : des associations de couleurs imprévisibles, des images en perpétuel évolution, des symétries inattendues et une succession de jolies choses sans queue ni tête.
Je n'aime pas particulièrement les histoires de courses mais ce spectacle ressemble l'ultime racing game que nous offiront les consoles dans 20 ans. Parfois on va au cinéma simplement pour s'en mettre pleins les yeux et on tombe sur un film de fou... Speed Racer est le nouvel étalon d'un genre bariolé, sucré jusqu'à l'hyperglycémie et enthousiasmant. Echec colossal aux états unis (42 millions de dollars de recettes pour un budget de 120 millions), Speed Racer est la preuve que tout le monde n'aime pas regarder la démo d'un jeu, aussi impressionante soit-elle. Dommage car je me prends à rêver d'un exercice du même style pour un FPS (Quake 3 ou Unreal Tournament).
Un dernier détail, vu la palette de couleur hypnotique dont jouit Speed Racer essayez de le voir dans une salle numérique. Pour un film si bariolé ça vaut le coup.
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