Le yurei eiga est un genre qu'il n'est plus nécessaire d'introduire. Depuis le succès phénoménal de Ring les productions japonaises de ce type se sont multipliées à l'infini, submergeant le spectateur. Au milieu de la foule de petites filles de blanc vêtue aux cheveux trop long, quelques oeuvres arrivent à se faire remarquer. D'autre sont justes moyennes mais effrayantes. C'est le cas de ce Shibuya Kaidan, dont le titre international, The Locker, résume l'intrigue.
Même si le point de départ de l'histoire est une bande de jeunes buvant des bières et se faisant peurs autour d'un feu de camp en échangeant des légendes urbaines, tout tourne en fait autour d'une consigne automatique hantée à Shibuya. Il suffit de confesser son amour devant le casier à jetons 0009 pour que l'être aimé cède à vos charmes.
La réalisation est intéressante avec quelques cadrages audacieux et des gros plans inquiétants sur des marques de mains boueuses ou sanglantes laissées par un spectre peu soigneux. Les scènes les plus effrayants sont inspirées d'Audition, avec un large sac de toile dont on ne peut que deviner le contenu vivant, de Ju-on et de Dark Water. Si vous cherchez l'esthétique, les escaliers de Whispering Corridors 3, réalisant également les souhaits, sont bien plus poétiques. En revanche, si vous voulez sursauter, Shibuya Kaidan est un réussite, jouant avec des pleurs de bébés, des disparitions subites et des cheveux qui rampent au sol...
Shibuya Kaidan est exercice parfois trop studieux mais réellement intéressant et remplissant pleinement ses objectifs. Ce n'est pas pour rien qu'il jouit d'une première séquelle en 2004, Shibuya kaidan 2, puis d'une seconde en 2006, Shibuya kaidan: The riaru toshi densetsu (référencée sur IMDB comme une série, tout cela est bien mystérieux). Deux oeuvres écrites par Osamu Fukutani, le réalisateur de Suicide Manual et le scénariste du présent film.
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