lundi 23 juin 2008

They Wait de Ernie Barbarash

They Wait (2007) est un film fantastique canadien réalisé par Ernie Barbarash. Il est interprété par Jaime King et Pei-pei Cheng, Terry Chen, Regan Oey, Henry O et Colin Foo.



Un couple, mari chinois, femme américaine, retourne aux États-Unis pour l'enterrement d'un oncle. C'est l'occasion pour l'héroïne et son fils de découvrir la famille de son époux et l'entreprise qu'elle faisait tourner. Mais c'est le mois des morts affamés, des événements étranges se multiplient et l'enfant y semble particulièrement réceptif...

Même si les fantômes qui peuplent They Wait s'inscrivent dans la tradition de The Eye et de Sixième sens, le film lorgne par moment vers une représentation des esprits plus dynamique et colorée à la Histoire de fantômes chinois. La possibilité pour un esprit de devenir un démon est évoquée et les références aux rites mortuaires asiatiques sont multiples et détaillées (et souvent fausses, dommage). La punition des méchants évoque pour sa part Art of The Devil. Cependant le film n'est pas chinois mais canadien et cela se voit.

Comme le veut le genre, They Wait est une enquête sur l'origine d'un fantôme, sur ses motivations et sur ses revendications. L'héroïne, américaine et donc ignorante du fonctionnement de l'au-delà asiatique, peut recevoir toutes les informations nécessaire à la compréhension du spectateur. Faisant de They Wait un petit cours magistral destiné aux débutants.

Bien léché, avec des images propres et peaufinées malheureusement vues et revues à l'infini, They Wait offre quelques bons frissons, un scénario calibré et une recette connue et reconnue. Dose de qualité pour le boulimique accro aux fantômes, il saura satisfaire le cinéphile en manque de spectres depuis le déclin de la saga The Eye. Le spectateur occasionnel préférera se tourner vers de vrais films chinois ou, pour changer, vers des productions coréennes (il y a cent fois plus de poésie dans un des Whispering Corridors), japonaises (Dark Water ou Ringu font bien plus peur) ou thaïlandaises (The Unseeable de Wisit Sasanatieng ou Bangkok Haunted). Reste que les spectres chinois sont généralement plus équilibrés que leurs homologues nippons et savent pardonner, ce qui fait de They Wait un métrage optimiste que ne renierait pas Hollywood.

Aucun commentaire: