Chaque tueur a son terrain de jeu. Jason Voorhies affectionne Cristal Lake et sa colonie de vacances, pendant que Freddy Kruger aime le quartier résidentiel d'Elm Street et que Michael Myers sort rarement de la paisible ville d'Haddonfield. A l'opposé, Leatherface préfère les grands espaces désertique du Texas, tout comme une sympathique famille de cannibales, quelque part dans le Nouveau-Mexique, là où les collines ont des yeux.
Le tueur de Rest Stop chasse pour sa part dans les toilettes publiques. Plus précisément dans des W.C. au bord d'une route Californienne. Cela maque cruellement de classe, mais chaque motel contient déjà son Norman Bates, et il faut se rabattre sur ce qui reste.
Nicole et Jess, un couple américain standard, roulent en direction de la Californie, destination privilégiée des futures victimes de tueurs en série. Après un accident impliquant un pick-up jaune, ils s’arrêtent sur une aire de repos abandonnée. En sortant des toilettes, Nicole constate la disparition, de son petit-ami. À la place, le pick-up revient, conduit par un vilain psychopathe.
Avec une affiche ressemblant curieusement à celle de Wolf Creek (une jeune fille en sang, seule sur une immense route rectiligne se perdant à l'horizon), Rest Stop est un survival honnête. Pillant allègrement Duel, Jeepers Creepers, Détour mortel et d'autres classiques du genre, il innove peu, même s'il tente maladroitement d'introduire des éléments surnaturels à son intrigue. Le lieu exigu de l'action (presque tout se déroule dans les toilettes d'une aire de repos, ne l'oublions pas), est cependant rafraîchissant et contribue au stress qui se dégage de l'ensemble.
Notons enfin l'apparition du policier le plus stupide de l'humanité, pulvérisant dans la bêtise crade et l'incompétence Chef Wiggum des Simpsons. Bonjour, monsieur le conducteur de pick-up déglinguée et crasseuse, avez-vous vu passer un psychopathe dans une pick-up déglinguée et crasseuse ? Non ? Dommage...
Je peux résumer l'ensemble de cette critique en disant que Rest Stop est un survival en direct-to-video et que sa qualité est exactement ce que vous pouvez attendre de ce genre de production. Vous ne serez ni déçus ni surpris, si vous connaissez le genre. Pour une initiation, tournez-vous vers Massacre à la tronçonneuse ou le nouveau La colline a des yeux d'Alexandre Aja.
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