Hollywood a une étrange façon de recycler tout ce qui passe sous la main. Romans, TV, BD, jeux vidéos, attractions foraines (Pirates de caraïbes c'est quoi à la base ?) : tout est bon pour remplir les pages blanches. Adapter au cinéma tout les comics à succès de ce 20 dernières années est logique, quand on voit les entrées de The Dark Knight et de la trilogie Spiderman. Par contre, pourquoi aller piocher dans les séries TV des années soixante ? Allez savoir ! Après Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) de Nora Ephron en 2005, voilà donc un film sur Max la Menace !
Bureaucrate surdoué dans l'analyse de documents mais maladroit dès qu'il s'agit de missions sur le terrain, Max la Menace se voir affecter une mission de très grande importance : sauver le monde d'un chantage nucléaire orchestré par le diabolique Siegfried.
Max la Menace était très drôle en 1965, à sa sortie (j'imagine, je n'étais pas né à l'époque), et même de nos jours, les pitreries de l'Agent 86 créé par Mel Brooks et Buck Henry font encore rire (du moins si j'en juge la poignée d'épisodes que j'ai regardé, je déteste me prononcer sur une série dont je n'ai pas vu tout les épisodes dans l'ordre sans en sauter la moindre minute). Mais a quoi pensaient les producteurs en allant le déterrer ?
L'humour à la Mel Brooks ne fonctionne que sur des moyenâgeux cinématographiques comme moi. Donc, pour faire un film qui marche, il faut moderniser. Adieu l'ambiance sixties de la série : bienvenu dans le vingt-et-unième siècle avec des gros ordinateurs, des geeks et une copie mollassonne d'Espion et demi. A part le titre et le gag d'ouverture, le nouveau Max la Menace n'a pas grand rapport avec son modèle.
Tissu de clichés cousus de câbles d'acier peints en fluo, Max la Menace dégage une impression de déjà-vu soporifique. Après tout, il existe plus de parodie de films d'espionnage que de James Bond (OSS 117 : Le Caire, nid d'espions, Johnny English, Drôles d'espions, Austin Powers, Double zéro).
Heureusement, tout n'est pas sombre. Don Adams cède sa place à Steve Carell, qui, par ses talents de comédien, sauve le film, faisant rire par sa seule présence (ça tombe bien, parce qu'il n'y a rien à part sa présence). Et Dwayne Johnson, alias The Rock, référence exquise à son expressivité, arrive à joueur (ce qui semblait impossible à l'époque du Roi Scorpion). A vous de voir si c'est suffisant pour payer une place de cinéma.
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