C'est au troisième volet de la saga que j'ai compris que New Line Cinema ne prendrait jamais de risque avec sa seconde licence phare (la première étant Le Seigneur des Anneaux, qui bénéficia d'ailleurs pendant son tournage de l'afflux d'argent apporté par le sucés de Destination Finale). On ne change pas une recette qui gagne, surtout quand cette recette est elle même obtenue en supprimant un ingrédient (le tueur) d'une tambouille terriblement calibrée et répétée (le slasher). Amis des morts violentes, voilà une nouvelle dose de cadavres et d'hémoglobine !
Cette fois, tout commence dans un parc d'attraction, alors que Wendy et une bande de camarades de classe montent sur un splendide grand huit, dont l'apparence menaçante est soigneusement recherchée. Et voilà qu'au moment le plus effrayant de la dégringolade, l'attraction se disloque, entrainant la mort d'une multitude de malheureux amateurs de sensations fortes. Évidemment, Wendy se réveille en sursaut. Tout cela n'était qu'une prémonition (la mort a un sérieux problème de confidentialité avec ses plans les plus élaborés). Affolée, Wendy sort de l'attraction à temps, entrainant avec elle sept camarades (mais pas son petit ami, Jason).
D'en bas, Wendy assiste alors à l'accident qu'elle avait prévu, ainsi qu'à la mort de Jason. Heureusement pour nous, cinéphiles déviants, la tragédie ne s'arrête pas là, et désormais tous les survivants du drame vont périr un à un de façons très constructive et ludique.
Alors que dans le premier Destination Finale, l'accident initial se résumait à une simple explosion, la saga se caractérise a partir du second opus par une scène d'ouverture de plus en plus élaborée. Il est important que l'ordre de la mort des différents protagonistes soit facile à saisir pour le spectateur, puisque cet ordre servira de fil conducteur au déroulement du film. Dans Destination Finale 3, la scène du grand huit est donc particulièrement lisible et spectaculaire. Sans égaler le carambolage du second opus, elle prouve cependant que James Wong, de retour dans la saga, sait parfois tenir une caméra (pas longtemps, cependant).
Le seul problème de ce troisième opus, c'est le côté redite. Tony Todd ne fait qu'un caméo vocal (c'est lui la voix du diable à l'entrée du manège) et aucun ajout n'est apporté à la mythologie. Pas de William Bludworth, pas d'explications, pas de nouveautés. Le scénario est exactement le même que dans le passé et les personnages réagissent toujours aussi stupidement.
Restent des morts inventives qui satisferont l'amateur de base. Le minimum syndical, donc, pour une saga que j'aime mais qui n'a jamais volé très haut et qui prend ici son rythme de croisière.
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