Yong-ki Jeong signe une histoire originale en guise de premier long métrage. Jugez plutôt, si les poupées vivantes son légions, entre les pantins tueurs de l'interminable saga des Puppet Master, les Barbies de Toy Story et le tueur en série Chucky, les vivant possédés par l'esprit de poupées sont beaucoup plus rare.
Cinq jeunes personnes sont invitées comme modèles chez une énigmatique artiste qui vit dans un immense manoir, isolée du reste du monde. Dans sa demeure trône une collection impressionnante poupées. Mais les objets aimés avec suffisamment de force possèdent une âme et des désirs...
Depuis Deux Soeurs et la saga des Whispering Corridors, la Corée c'est faite une spécialité du yurei eiga de luxe. De toute beauté, ce Doll Master s'inscrit dans la lignée de leurs productions actuelles de prestige. Décors riches et emplis de poupées splendides, cadrages tirés au cordeau et acteurs photogéniques mis en valeurs par des éclairages soignés : formellement c'est irréprochable. Les dernières minutes sont brutales, se rapprochant d'oeuvres à la Dario Argento où un sang très rouge peut jaillir au milieu de scènes plastiquement superbes. L'intrigue est simple mais s'éloigne rapidement des sentiers du yurei eiga, piochant des idées à droite et à gauche et ressemblant au final beaucoup au Dead Silence de James Wan.
Si vous avez aimé l'ambiance du Kakashi de Norio Tsuruta, que les fillettes vous font peur ou que Dead Silence fait parti de vos films de chevets, alors vous serez séduit par Doll Master et ses poupées vivantes et désireuses d'être aimées ou vengées. Sinon les deux films suivants de Yong-ki Jeong, Marrying the Mafia II et III, des comédies romantiques à succès, devraient plus vous convenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire