Cara Harding, une brillante psychiatre interprétée par Julianne Moore est présentée par l'intermédiaire de son père, également docteur, à David, un patient souffrant de trouble de la personnalité multiple (ou trouble dissociatif de l'identité si on suit la nomenclature du DSM-IV). Persuadée d'avoir affaire à un imposteur, David étant dans le couloir de la mort, elle ne va rapidement remarquer que les "personnalités" de David savent trop de choses.
Thriller psychologique à la Hypnose, Shelter partage des ingrédients avec The Skeleton Key mais également Le Témoin du mal et Ring. Sa réalisation, confiée à deux suédois, est d'une précision remarquable et son interprétation est solide. De plus, l'argument surnaturel permet de ne pas utiliser le trouble dissociatif de l'identité comme prétexte pour faire n'importe quoi (là je pense à Identity et The Ward, mais aussi Color of Night).
Bien construit et parsemée de scènes vraiment fortes, tel que la première confrontation entre Cara et David, Shelter fonctionne un temps, puis s'essouffle progressivement avant de se conclure pas un final poussif qui est loin d'être à sa hauteur. Cela peut décevoir mais ne gâche pas l'ensemble. De même, il parvient à réussir l'exploit d'être à la fois anti-religieux (critique virulente des sectes et des croyants), tout en faisant reposer son intrigue sur l'existence de l'âme. Là encore, cela risque d'en énerver certains.
Personnellement, j'aime beaucoup ce type de film dès qu'ils s'éloignent des quelques twists traditionnels sans cesse répétés. À vous de voir si vous êtes également amateur du genre.