Sl8n8 n'est pas la formule chimique brute d'un quelconque composée transformant les innocents citoyens en zombi (dommage). C'est un jeu de mots en néerlandais (ça se prononce Slachtnacht, ce qui se traduirait par la nuit du massacre).
Après une ouverture mal montée nous présentant Andries Martiens, un méchant sorcier massacrant des enfant pour un rituel vaudou, nous passons au présent, avec une belle bande d'adolescents sous ecstasy. Les 10 premières minutes de Sl8n8 lorgnent d'ailleurs résolument du côté du film de fantôme. Notre héroïne se dispute avec son père au sujet d'un voyage qu'elle veut faire (vous savez, le coup "je veux voir le monde et partir en laissant tomber mes études, parce que c'est ça qui est cool"). Comme le papa conduit, il perd sa concentration... un accident est si vite arrivé. A partir de là la donzelle voit de trucs bizarres (comprenez qu'elle sursaute tout le temps quand quelque chose entre dans le champ de la caméra, ce qui est normal puisque cette entrée dans le champ est systématiquement accompagnée d'un grand bruit destiné à faire peur au spectateur). Finalement, pour se changer les idée, elle part chercher les affaire de son papounet, qui était un écrivain et dont le dernier livre parlait de Andries Martiens. Au passage elle emmène toutes ses copies décérébrés avec elle et fait une petite visite à la mine abandonnée où le type est mort.
Ne vous fiez pas aux apparence, ce qui commence comme un simple exercice de style sur les fantôme (avec la TV qui s'allume toute seul, les fenêtres qui s'ouvrent brutalement, poussées par le vent et les papiers qui volent dans tout les sens) est en réalité un clone maladroit d'Evil Dead saupoudré de The Descent et de The Cave. L'esprit de Martiens peut prendre possession des corps de son choix et en faire des créatures surexcitées et assoiffées de sang. Il ne s'en prive d'ailleurs pas et décapite tout ce qui bouge.
Nos "victimes" sont pour leur part dignes d'une production hollywoodienne. Bloqués par une panne d'ascenseur au fond d'une mine abandonnée et sois-distante hantée, ils décident de passer le temps, en attendant que les secours arrivent, en se shootant avec je ne sais quels comprimé... Du coup après ça nous donne le droit à des scènes du genre "séparons nous en deux groupes de un" ou "Je suis enfin sorti... que-faire ? Je ré-entre pour filer un coup de pouce aux autres !"
La photographie est moche (tradition germanique), mais l'obscurité le cache, et les effets spéciaux sont acceptables. Le rythme est bon, et l'ensemble est regardable. Ah, un dernier détail : le caméraman devait faire des cocktails dans une vie antérieur (ou alors il est atteint d'une forme précoce de Parkinson).
1 commentaire:
Sympathique, je vais voir ça ;)
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