samedi 14 février 2009

Quarantine de John Erick Dowdle

Quarantine est un film américain de John Erick Dowdle. Il est interprété par Jennifer Carpenter, Steve Harris, Jay Hernandez, Johnathon Schaech, Columbus Short et Andrew Fiscella.



[REC] de Jaume Balaguero et Paco Plaza, sorti l'année dernière, est une petite pépite de cinéma de pétoche. Non pas que ce soit une oeuvre innovante, depuis Cannibal Holocaust l'idée de la bobine (ou de la K7, ou de la carte microSD) retrouvée après un film d'horreur est très à la mode, mais parce que c'était le premier long-métrage cinématographique à retransmettre une impression de survival horror, ces jeux où la peur prend le pas sur l'envie de tout flinguer. En d'autres termes, [REC] c'était une sorte d'Alone in the Dark ou de Resident Evil au cinéma (vous me direz que ces deux jeux existe déjà sur le grand écran, mais c'est faux, ce ne sont que des machins innommables et malheureusement homonymes).

Les américains, de leur côté, sont très doués pour reprendre les grands succès internationaux et les adapter à leur sauce. Après une période de pillage du patrimoine cinématographique Japonais (The Ring, Dark Water, The Grudge, Pulse, One Missed Call), où le meilleur cohabitait avec le pire, les voilà qui s'en prennent au cinéma hispanique. Qu'attendre d'autre d'une nation ou l'alphabétisation n'est pas assez bonne pour que la lecture des sous-titre puisse se faire de manière inconsciente et où tout ce qui n'est pas estampillé comme national est vu comme étant invendable ?

Quarantine est donc un remake américain de [REC]. Le scénario est le même : une reporter TV et son caméraman suivant une équipe de pompiers la nuit se retrouvent bloqués dans un immeuble où une sorte de rage à la 28 jours plus tard sévit, se propageant par morsure. Tout les accès sont bloqués et les ordres, donnés par des forces invisibles et avares en renseignements, sont de ne pas bouger.

Étant un peu élitiste j'ai toujours tendance à défendre bec et ongles les originaux par rapport à leur relectures hollywoodienne, mais là il faut bien reconnaître que la photocopieuse est bien réglée. Quarantine est très proche de son aîné et le seuls points qui diffèrent (un peu d'humour en plus pendant le premier quart-d'heure et un pompier plus héroïque, 11 septembre oblige), ne sont que des détails n'ayant pas d'influence sur le réel contenu du film : une succession de scènes chocs destinées à faire sursauter le spectateur, capturée en vue subjective par un des protagonistes du drame.

Alors Quarantine mérite-il le détour ? Soit vous n'avez pas vu [REC] et vous le regrettez : c'est l'occasion rêvée. Soit vous l'avez vu et vous voulez le revoir, et c'est encore l'occasion idéale. En revanche, si vous avez détesté [REC], vous n'avez aucune chance d'aimer Quarantine (sauf si vous êtes américain).

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