Une bande de touristes part en excursion sur un fleuve australien pour observer les crocodiles. Sur le chemin du retour ils aperçoivent une fusée de détresse qui les pousse à faire un détour. Ce qu'ils ne savent pas encore c'est qu'ils s'aventurent sur le territoire d'un très gros crocodile qui n'aime pas les intrus (mais qui apprécie beaucoup leur goût).
Tourné en Australie, Rogue offre des décors naturels digne d'un documentaire de Yann Arthus-Bertrand, mais sans l'insupportable voix off répétant « on est que des méchants qui polluent, c'est triste ». Les images sont colorées, magistralement cadrées, superbement éclairées et d'une beauté sauvage faisant parfois oublier l'intrique. Car, si la photographie est parfaite, le scénario est des plus convenu.
Ça commence par une présentation en règle des personnages, tous assez clichés : nous avons la guide touristique courageuse et décidée, l'américain hautain, le couple avec une maman cancéreuse et leur gamine adolescente, les deux bouseux du coin, rustres en apparence mais tout gentils au fond, le type qui va se faire bouffer en premier, etc. Ensuite, dès que le présentations son bien faites la bête entre en scène. Comme les crocodiles basent leur chasse sur l'effet de surprise (suivi de la noyade de leur proie) ça donne des scènes d'attaque très courtes et se terminant systématiquement par quelques ronds dans l'eau symbolisant la disparition d'un nouveau membre du casting. C'est efficace bien que très simple.
Rogue est un bon film dans le genre particulier et très codifié des films de « bestioles ». Certes les personnages sont assez stupides et la fin est plus énorme encore que le saurien de l'affiche, mais si on fait abstraction de ces deux défauts tout fonctionne. Les acteurs jouent bien, on s'en met pleins les yeux avec des paysages australiens et le temps passe très vite. Et puis avouez qu'un crocodile c'est plus effrayant que des rats (The Food of the Gods et La Malédiction des Rats), des lapins (Night of the Lepus de William F. Claxton) ou des grenouilles (Frogs de George McCowan).
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