jeudi 3 septembre 2009

Trailer Park of Terror de Steven Goldmann

Trailer Park of Terror est un filma américain réalisé par Steven Goldmann en 2008. Il est interprété par Nichole Hiltz, Trace Adkins, Priscilla Barnes, Stefanie Black, Jeanette Brox et Madonna Cacciatore.



Dès l'ouverture deux texans discutent à la TV de Herschell Gordon Lewis (en citant 2000 Maniacs, son meilleur film) et de Massacre à la tronçonneuse. Deux bons exemples à suivre, mais Trailer Park of Terror n'a pas grand chose à voir avec ces références, si ce n'est peut-être l'usage impromptu de la musique qui rappelle le bijou de Lewis. Après tout Steven Goldmann a fait ses armes en filmant Metallica est connu pour Broken Bridges, une histoire mélodramatique de musicien country avec Toby Keith. Il signe d'ailleurs une partie de la bande originale.

Trailer Park of Terror est un film de fantômes, même si ces derniers sont dotés d'un look de zombi et peuvent se rafistoler après une explosion avec un rouleau de ruban adhésif et une agrafeuse. Comme la majorité des films de fantôme, donc, il navigue entre deux lignes narratives. D'un côté il y a le présent, où un groupe de jeunes en difficultés (comprendre drogués, cleptomanes, nymphomanes ou même gothiques) accompagnés d'un pasteur se retrouvent bloqués par un accident de la route dans un ancien parc à caravanes où il font la rencontre d'une bande de revenants particulièrement agressifs. De l'autre nous avons le passé, avec une histoire hyper-sordide de jeune fille abusée trouvant finalement la vengeance dans l'extermination de ses bourreaux.

Les deux facettes du film sont résolument différentes, rapprochant Trailer Park of Terror d'oeuvres plus complexes comme APT ou Bunshinsaba. Ce n'est pas la hantise qui prend aux boyaux et qui flanque la nausée, mais le récit du passé et les horreurs bien réelles ayant aboutit à la malédiction. Pour le présent c'est plus du délire pour adolescent, rythmé, coloré et déjanté. Nous avons ainsi le droit à un massage qui se termine la colonne vertébrale à l'air, à du stock car contre des zombis, à un cadavre maniant la guitare électrique et surtout à une belle brochettes de trépas gores.

Abusant du sexe, de la drogue et du rock 'n' roll, Trailer Park of Terror tient à la fois du délire de potache, du machin bassement racoleur et commercial et de la critique sociale sordide et nihiliste (mais à dose homéopathique). A vous de voir si le cocktail vous tente.

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